La tempête de réactions au Brésil

La chaîne Carrefour fait face à une tempête de réactions au Brésil suite à des commentaires controversés de son PDG, Alexandre Bompard. Dans une lettre envoyée au syndicat agricole français FNSEA, il a déclaré que ses supermarchés en France ne vendraient pas de viande en provenance du Mercosur. Cette déclaration, publiée également sur ses réseaux sociaux, a été interprétée comme une remise en question du partenariat de Carrefour avec l'agriculture brésilienne.

Indignation et appel au boycott

L'annonce a déclenché l'indignation au Brésil, où le gouverneur de l'État du Mato Grosso, un des plus grands producteurs de viande du pays, a officiellement appelé à un boycott des magasins Carrefour sur le territoire brésilien. Ce mouvement pourrait potentiellement nuire à la réputation de l'entreprise dans un marché où elle emploie plus de 305 000 personnes.

Un chiffre d'affaires colossal

Carrefour, qui opère dans huit pays dont la France, l'Espagne et l'Argentine, a réalisé en 2023 un chiffre d'affaires colossal de près de 93 milliards d'euros, avec 21,4 milliards d'euros – soit 23 % – provenant du Brésil. Cette situation illustre les tensions croissantes entre les entreprises multinationales et les politiques commerciales internationales.

Réactions sur les réseaux sociaux

Les réactions sur les réseaux sociaux ne se sont pas fait attendre, certains consommateurs brésiliens exprimant leur volonté de déserter les rayons de Carrefour pour soutenir leurs producteurs locaux. Pendant ce temps, d'autres voix s'élèvent pour défendre les intérêts économiques de la France, soulignant que les relations commerciales doivent se baser sur le respect mutuel.

Une stratégie marketing à repenser ?

Les jours à venir s'annoncent cruciaux pour Carrefour, qui pourrait être contraint de revoir sa stratégie marketing pour apaiser les tensions et éviter des pertes financières significatives sur le marché brésilien, déjà éprouvé par des crises sanitaires et économiques. Les consommateurs, de plus en plus préoccupés par l'origine des produits qu'ils achètent, posent un défi supplémentaire à des géants comme Carrefour, qui doivent naviguer habilement entre la politique, l'économie et les sensibilités culturelles.