Nation

En direct, discours de Michel Barnier : « Aucun soutien ne peut se tenir pour acquis » avertit Gabriel Attal à l’Assemblée nationale

2024-10-01

Auteur: Marie

Le récent discours de Michel Barnier a suscité des réactions variées parmi les acteurs politiques et économiques. Selon le Medef, Barnier a « pris la mesure de l’urgence » budgétaire, saluant ainsi son engagement à ramener le déficit public à 5 % du PIB d’ici 2025. Après un taux de plus de 6 % cette année, l’objectif suscite néanmoins des interrogations quant aux moyens envisagés pour y parvenir, notamment la réduction des dépenses publiques qui est toujours une épine dans le pied pour de nombreux secteurs.

Le Medef pointe du doigt que toute contribution supplémentaire des entreprises doit être « exceptionnelle et mesurée », indiquant ainsi que le soutien financier ne peut être envisagé que si les dépenses gouvernementales sont d’abord maîtrisées. La prise de parole de Barnier a coïncidé avec une volonté d’augmenter le SMIC, ce qui a été applaudi par plusieurs syndicats, mais certains leaders syndicaux, tels que Sophie Binet de la CGT, appellent à davantage de mesures pour les fonctionnaires et les affiliés à la retraite.

La question de l’assurance chômage a également été abordée. Barnier a lancé un appel à ouvrir des négociations dans les semaines à venir, un domaine que l’ancien gouvernement avait cherché à réformer sans succès. Gabriel Attal, son prédécesseur, a rétorqué qu’il était urgent d’agir sans hésitation dans ce contexte difficile.

Les travaux de l’Assemblée nationale s’annoncent chargés avec l'examen du budget pour l’année 2025 commençant le 21 octobre. Les députés devront se pencher non seulement sur le budget général, mais aussi sur un projet de loi de financement de la Sécurité sociale, ce qui n'augure rien de simple. Des recours à l'article 49.3 de la Constitution, permettant d’adopter les textes sans vote, pourraient même être envisagés, une méthode qui soulève de vives controverses et pourrait engendrer des motions de censure.

En parallèle, sur les enjeux de sécurité, Barnier a été moins prolixe, malgré l’importance de la question. Il a évoqué une généralisation des dispositifs de sécurité créés lors des Jeux Olympiques, mais peu de détails concrets ont été présentés, laissant les députés dans l’incertitude quant aux actions précises à entreprendre.

Enfin, Barnier a appelé à une coopération constructive entre les différentes factions au sein de l’Assemblée, soulignant la nécessité de dépasser les divisions. « Aucun soutien ne peut se tenir pour acquis », a averti Gabriel Attal, en ce sens, la solidité du gouvernement dépendra des alliances politiques forgées dans les semaines à venir.