Sous pression pour ne pas "trahir" la justice, Didier Migaud, le nouveau garde des sceaux, a fait valoir son engagement envers la justice en France, notant les défis financiers à venir. Dans une déclaration sur France 2, il a confié : "Je me battrai pour mettre la justice au premier plan des priorités, mais je ne sais pas ce que j’arriverai à obtenir."

Le contexte financier reste préoccupant, car le gouvernement prévoit une réduction de 500 millions d'euros des budgets alloués à la justice, alimentant des craintes de dégradation des services judiciaires.

Le président du Medef, Patrick Martin, a affirmé, quant à lui, que son organisation était "prête à discuter" d'une augmentation des impôts des entreprises, mais sous certaines conditions. Il a souligné la nécessité de prouver que l'État fait des efforts significatifs en matière de dépenses publiques. Le Premier ministre Michel Barnier a évoqué des prélevements ciblés sur les plus fortunés, laissant la porte ouverte à une possible révision de l'impôt sur les sociétés.

Du côté des affaires intérieures, le nouveau ministre Bruno Retailleau a exprimé son désir de réduire l'immigration en France. Lors d'une interview au JT de 20 heures de TF1, il a déclaré : "L’immigration massive n’est pas une chance pour la France, ni pour les migrants. J'ai l'intention de réunir les préfets pour leur demander d’expulser davantage et de régulariser moins."

Retailleau a aussi critiqué l'aide médicale d'État, plaidant pour que la France ne soit pas perçue comme le pays le plus accueillant d'Europe pour certains avantages sociaux. Il a annoncé qu'il chercherait à établir des alliances avec des pays qui adoptent une approche plus stricte en matière d'immigration.

Les réactions politiques n'ont pas tardé. Olivier Faure, patron du PS, a qualifié l'approche de Retailleau de "geste token" et a exprimé des doutes sur la capacité du nouveau ministre à réaliser ses promesses, soulignant que le problème des expulsions est bloqué par le refus des pays d'origine d'accepter le retour de leurs ressortissants.

Dans le domaine sportif, Gil Avérous a pris ses fonctions en tant que ministre des Sports et a l'ambition de pérenniser l'héritage des Jeux Olympiques de Paris. Il a notamment annoncé qu'il s'engagerait à répondre aux attentes des clubs et à la hausse des licenciés.

Agnès Pannier-Runacher, nouvelle ministre de la transition écologique, a promis de travailler avec les agriculteurs pour que leur rôle dans la transition écologique soit reconnu comme essentiel dans la lutte contre le dérèglement climatique.

Avec ces changements au sein du gouvernement Barnier, les enjeux et les débats sur les questions d'immigration, de budget public et de transition écologique sont plus que jamais au centre des préoccupations, soulevant des interrogations quant aux orientations futures de la politique française.