Nation

En direct, gouvernement Barnier : le camp présidentiel tance Bruno Retailleau après ses propos sur l’immigration et l’État de droit

2024-09-30

Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, est au cœur d'une tempête politique après avoir suscité des critiques acerbes au sein du camp présidentiel à la suite de ses déclarations controversées sur l'immigration et l'État de droit. Malgré ces critiques, l’ancien président Nicolas Sarkozy a exprimé son soutien à Retailleau, estimant qu'il a « raison de privilégier la fermeté plutôt que l'humanité » en matière de sécurité et d’immigration.

Sarkozy a loué les débuts de Retailleau, soulignant que le fait d’être attaqué par ses détracteurs est un bon signe pour un homme de politique. L’attaque est devenue plus virulente après la déclaration de Retailleau selon laquelle l’État de droit « n’est pas intangible ni sacré », une assertion en réaction à l'assassinat tragique de Philippine, une jeune étudiante.

Le député Sacha Houli É, ancien président de la commission des lois, a qualifié les propos de Retailleau de « scandaleux » et a dénoncé le manque de réaction du Premier ministre, Michel Barnier, pour recadrer cette vision. Il a ajouté qu’ignorer les contributions positives de l'immigration serait nier l'histoire même de la France et de l'Union européenne. D'autres figures politiques, dont l'ancienne Première ministre Élisabeth Borne, ont également exprimé leur désaccord avec Retailleau, affirmant que l'État de droit doit être défendu avec fermeté.

Alors que le gouvernement se prépare à la prochaine déclaration de politique générale de Barnier, les questions relatives à l'augmentation des impôts et à l'immigration demeurent au centre des préoccupations. L’ancien ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a mis en garde contre toute hausse d'impôts, affirmant qu’un tel mouvement pourrait compromettre la croissance économique.

L’instabilité budgétaire, prévue autour de 6% du PIB pour 2024, a incité le gouvernement à envisager des mesures de réduction des dépenses et à examiner de nouvelles sources de recettes. Cependant, des voix au sein du camp présidentiel, notamment celles de Braun-Pivet, plaident pour une augmentation possible des impôts pour les plus aisés, soulignant l'importance d'un effort partagé en temps de difficulté économique.

Le climat politique est tendu, avec des membres de la majorité qui s'interrogent sur les répercussions potentielles des choix du gouvernement, non seulement pour la politique fiscale, mais aussi pour les discussions plus larges sur les valeurs fondamentales qui régissent la société française. L’immigration continue de provoquer des débats passionnés, certains appelant à un référendum pour aborder cette question complexe dans le cadre démocratique.