La guerre en Ukraine continue de faire la une, et les frappes ukrainiennes en territoire russe suscitent des réactions variées à l'échelle internationale. Emmanuel Macron a récemment déclaré que la décision des États-Unis d’autoriser ces frappes est "tout à fait bonne". Cette déclaration souligne le soutien continu de la France envers l'Ukraine alors que le conflit s'intensifie.

Depuis des mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a atteint une échelle sans précédent. En mai 2023, un rapport d'un think tank britannique révélait que l'Ukraine perdait environ 10 000 drones par mois, une perte alarmante pour un pays déjà sous pression militaire. En comparaison, l'armée française n'a qu'environ 3 000 drones en service.

Les drones ukrainiens, souvent des modèles civils adaptés, sont utilisés principalement pour la reconnaissance, la direction des tirs d'artillerie et, dans certains cas, pour des attaques directes avec des charges explosives. Les drones-kamikazes, comme le modèle Canadien Lancet-3 et l'iranien Shahed-136, sont également employés par les forces russes. De leur côté, les Ukrainiens se tournent vers des technologies inattendues, comme des kayaks télécommandés chargés d'explosifs, pour contrer la flotte russe.

Avec l'émergence de la guerre des drones, il est devenu évident que les deux pays cherchent désespérément à améliorer leur production locale. L’industrie ukrainienne, malgré son démarrage tardif, a progressivement développé ses capacités. En août dernier, une annonce concernant le développement d'un drone baptisé Peroun, inspiré du dieu slave, a démontré cette montée en puissance.

De leur côté, les forces russes, affectées par des sanctions occidentales, tentent de développer leur propre capacité de production de drones à Alabouga, mais leurs ressources sont limitées. Les services de renseignement ukrainiens estiment qu'il est difficile d'évaluer l'état des munitions russes, même si certains rapports signalent encore des milliers de missiles en stock.

Les États-Unis continuent d’être un acteur majeur dans le soutien à l’Ukraine. En août, l'Ukraine a reçu ses premiers chasseurs F-16, tant attendus, tandis que des promesses d'aide militaire augmentent malgré la baisse des soutiens financiers. Les alliés s'engagent à fournir 95 chasseurs de différents pays d'ici 2028. Cependant, le soutien occidental commence à montrer des signes de ralentissement, les donateurs deviennent moins nombreux et les promesses financières s'érodent. Les États-Unis, bien que demeurant les premiers contributeurs, sont maintenant parmi les pays donnant moins par rapport à leur PIB.

En parallèle, des tensions persistantes entre l'Ukraine et la Pologne émergent autour des problématiques agricoles. Alors que l'Ukraine cherche à exporter rapidement ses céréales, les agriculteurs polonais craignent pour leurs revenus et ont exigé un embargo sur ces produits. Le président ukrainien a présenté ces tensions comme un signe de "l'érosion de la solidarité", affirmant que Moscou est le seul à bénéficier de ces conflits internes.

Face à cette situation complexe, le soutien international reste crucial pour le sort de l'Ukraine, et les mois à venir seront déterminants quant à l'issue de ce conflit qui s'installe dans la durée.