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En direct, guerre en Ukraine : Emmanuel Macron accueillera Volodymyr Zelensky jeudi à l'Elysée

2024-10-09

Auteur: Sophie

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a atteint des proportions alarmantes. Un rapport d'un think tank britannique publié en mai 2023 révèle que l'Ukraine perd environ 10 000 drones chaque mois, soit plus de 300 par jour. Pour replacer ces chiffres dans leur contexte, l'armée française dispose de seulement un peu plus de 3 000 drones dans ses forces.

Les deux camps privilégient principalement les UAV (drones aériens sans pilote) de petite taille, souvent d'origine civile, peu coûteux et facilement accessibles. Ces drones sont utilisés pour des missions de reconnaissance ou pour guider les troupes et l'artillerie, tandis que certains sont modifiés pour porter des charges explosives et frapper des cibles terrestres.

Les drones kamikazes, bien que moins nombreux, jouent également un rôle majeur dans le conflit. Ceux-ci, équipés d'une charge explosive, sont lancés sans cible prédéfinie, touchant de manière aléatoire l'ennemi. La Russie a recours à des modèles comme le Lancet-3 et les drones iraniens Shahed-136. Face à une flotte navale insuffisante, l'Ukraine s'illustre par l'utilisation de petits drones maritimes, notamment des kayaks télécommandés chargés de 450 kilos d'explosifs.

En raison de l'importance stratégique des drones, les deux nations ont pris des mesures pour assurer une production continue. L'Ukraine, qui a progressivement mis en place une industrie de drones depuis le début de la guerre du Donbass, a récemment annoncé le développement d'une version locale du drone Lancet, désignée sous le nom de Peroun, du nom d'un dieu slave.

En revanche, la Russie doit faire face à des sanctions occidentales qui entravent l'importation de composants électroniques. Malgré cela, des reports indiquent que Moscou aurait commencé la construction d'une usine pour produire des drones kamikazes à Alabouga, inspirée par les conceptions iraniennes.

Quant aux capacités de production de missiles, il est difficile de donner une estimation précise. Selon des sources ukrainiennes, la Russie aurait commencé la guerre avec 2 300 missiles balistiques ou de croisière et en aurait conservé environ 900 en début d'année 2023. En outre, il est mentionné qu’elle a acquis des missiles à courte portée en provenance d’Iran et de Corée du Nord.

L'Ukraine, de son côté, a récemment reçu ses premiers chasseurs F-16, une promesse exaucée après des mois de revendications. Ces avions de chasse modernes devraient jouer un rôle crucial dans la défense ukrainienne, selon des responsables militaires. Cependant, des incidents tragiques, dont la perte d'un de ces avions et la mort de son pilote dans une attaque massive, rappellent les dangers du conflit persistant.

Malgré le soutien continu des alliés, les chiffres révèlent une diminution des aides militaires et financières depuis août 2023. L’Institut Kiel mentionne une baisse de cette aide par rapport à l’année précédente, ce qui pourrait influencer la capacité de l’Ukraine à résister aux offensives russes.

De manière préoccupante, les relations entre l'Ukraine et la Pologne se sont détériorées en raison des tensions autour du transit des céréales. Des agriculteurs polonais, face à la chute des prix due à l'afflux de céréales ukrainiennes, ont bloqué les frontières et exigent des mesures plus strictes. Ces tensions sont perçues comme une opportunité pour la Russie d'exploiter les divisions au sein de la communauté internationale, le président ukrainien ayant récemment décrit la situation comme un signe d'érosion de la solidarité face à l'agression russe. Les deux nations semblent donc enfermées dans un conflit où les dynamiques politiques règnent autant que les militaires.