La guerre en Ukraine intensifie ses ravages, marquée récemment par une attaque russe mortelle à Dnipro. Cet incident rappelle l'escalade inquiétante des hostilités, où des milliers de drones ont été perdus des deux côtés depuis le début du conflit. En effet, un rapport d’un think tank britannique a révélé qu’en mai 2023, la flotte ukrainienne subissait des pertes alarmantes de près de 10 000 drones par mois, une réalité douloureuse qui soulève des questions sur la durabilité de l’effort de guerre ukrainien.

Les forces ukrainiennes et russes investissent massivement dans l’utilisation de drones, principalement des UAV civils, employés pour la reconnaissance et l'attaque. Ces appareils, souvent modifiés pour des missions offensives, remplacent les systèmes d'armement conventionnels, en raison de leur coût et de leur disponibilité. Par ailleurs, l'Ukraine a récemment développé son propre drone, nommé Peroun, inspiré du Lancet russe, démontrant ainsi sa capacité d'innovation en matière de défense.

Malgré les sanctions occidentales, la Russie n'est cependant pas en reste. De nouveaux rapports indiquent que Moscou a entamé la construction d’une usine pour produire des drones kamikazes, s'apparentant de plus en plus à une guerre technologique. La capacité de Kiev à faire face à cette menace découle également de l’aide militaire internationale, le soutien des alliés étant crucial. En effet, les États-Unis ont engagé plus de 75 milliards d’euros d'aide, mais ce soutien semble se tarir lentement, notamment au Sénat, alors que l'UE fait face à des blocages internes concernant les aides financières.

Les relations entre l'Ukraine et ses voisins, en particulier avec la Pologne, se tendent également. Le transit des céréales ukrainiennes pose un dilemme majeur, affectant l'économie agricole de ces pays. Alors que des nations comme la Pologne bloquent les importations pour protéger leurs agriculteurs, l'Ukraine appelle à des négociations pour affronter ce problème de manière constructive. Cela souligne une division croissante au sein de l'UE quant à la manière d'aborder la crise induite par la guerre.

Avec la prochaine réunion de l'OTAN, il appartient aux dirigeants de trouver des solutions aux enjeux qui assombrissent non seulement l'Ukraine, mais aussi l’unité européenne. Alors que la France condamne fermement l’attaque de Dnipro, le continent doit rester vigilant face aux provocations russes. La situation incertaine nécessite un engagement renouvelé, car derrière chaque décision se dessine le sort de millions de citoyens pris au piège dans ce conflit dévastateur.