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En Direct : Nuit de terreur en Ukraine avec des attaques de drones sans précédent

2024-10-04

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l’Ukraine a explosé en intensité, plongeant les deux nations dans une lutte acharnée pour le contrôle du ciel. Un rapport alarmant d’un think tank britannique a révélé qu’en mai 2023, l’Ukraine perdait en moyenne 10 000 drones par mois sur le champ de bataille, ce qui correspond à plus de 300 engins chaque jour. Pour mettre cela en perspective, l’armée française ne possède que 3 000 drones dans ses arsenaux.

Les belligérants utilisent principalement de petits UAV (unmanned aerial vehicles) civils, moins coûteux et disponibles en quantité massive. Ces drones sont employés pour surveiller le champ de bataille, guider les troupes, ou encore diriger des frappes d’artillerie. Certains ont même été modifiés pour porter des charges explosives, qui sont larguées sur des cibles stratégiques comme des tranchées ou des véhicules blindés.

En plus des drones civils, les forces armées déploient des drones-kamikazes qui présentent un danger significatif. Ces UAV sont équipés de charges explosives et lancés sans cibles prédéfinies, augmentant leur efficacité destructrice. La Russie utilise des modèles tels que le Lancet-3 et des drones iraniens Shahed-136, tandis que l’Ukraine, faute d’une flotte de guerre adéquate, utilise des engins maritimes sans pilote, comme des petits kayaks explosifs.

La cadence des opérations est telle que les deux camps se sont organisés pour assurer un approvisionnement constant en drones. Alors qu’au début du conflit dans le Donbass, l’industrie ukrainienne était encore naissante, elle a depuis considérablement évolué, débouchant sur la création du drone Peroun, une version ukrainienne du Lancet.

Du côté russe, l'impact des sanctions occidentales limite l'accès aux composants électroniques. Toutefois, des informations provenant des services de renseignement américains indiquent que Moscou aurait lancé la construction d'une usine à Alabouga pour fabriquer des drones-kamikazes d’origine iranienne.

Quant aux capacités militaires russes, elles sont souvent obscures, rendant difficile une évaluation précise de leur arsenal de missiles. Selon des estimations récentes, il semblerait que l’armée conserve encore plusieurs centaines de missiles balistiques et un stock conséquent de missiles antiaériens S-300 et S-400, capables d’atteindre de vastes cibles.

En parallèle, l’Ukraine a reçu ses premiers chasseurs F-16, tant attendus. Malgré cela, il y a eu des pertes, y compris un accident tragique avec la perte d’un pilote. De nombreux pays soutiennent l’Ukraine en promettant des F-16, avec un total de 95 avions annoncés d’ici 2028.

Cependant, le soutien international commence à s’essouffler, avec une baisse des nouvelles aides financières depuis août 2023. Les États-Unis demeurent le plus grand donateur, totalisant plus de 75 milliards d’euros d’aide, mais les contributions proportionnelles au PIB révèlent que les pays baltes sont en tête. La France, bien que présentée comme un soutien, se distingue par un pourcentage de paiement relativement faible en rapport à son PIB, ce qui soulève des questions sur son engagement

Enfin, les relations entre l’Ukraine et la Pologne se détériorent, notamment autour du transit des céréales ukrainiennes, provoquant des tensions. Les agriculteurs polonais protestent contre ce qu'ils considèrent comme une invasion de produits ukrainiens qui ont fait chuter leurs prix. Le président ukrainien a dénoncé cette froideur des relations, soulignant que seul le Kremlin se réjouit de cette situation.