Nation

Entre Barnier et les députés macronistes : Une rencontre sur le fil du rasoir, « À chaque critique, on se prend une claque »

2024-10-08

Auteur: Marie

Ce mardi matin, Michel Barnier a fait son entrée au sein du groupe Ensemble pour la République (EPR), pour la première fois depuis quatre semaines marquées par des frictions et des désaccords, notamment sur la formation du gouvernement et les augmentations d’impôts qui pourraient s'inviter dans le prochain budget. La rencontre, initialement prometteuse, ne s’est pas déroulée comme prévu, laissant un goût amer aux participants.

Arrivant avec l'espoir de rétablir la communication, Barnier a été accueilli par un Premier ministre, Gabriel Attal, qui prônait une atmosphère de proximité et de transparence. Mais cette assemblée a rapidement pris une tournure tendue - un député a qualifié la réunion d'« épouvantable » et un autre a indiqué qu'il en ressortait avec une impression « mitigée ».

Barnier, bien que lancé dans une quête de réconciliation, a dû faire face à des critiques acerbes concernant les propositions fiscales envisagées, telles que l’augmentation de la taxe sur l’électricité et le report de l’indexation des retraites. Les députés macronistes, fermement opposés à toute hausse d’impôts, se sont braqués et ont confronté Barnier, mettant en lumière les dissensions grandissantes au sein du groupe. Un député a interpellé le Premier ministre sur les possibles abandon de mesures cruciales.

"Il a mis des douilles à tout le monde", a exprimé une participante, soulignant la sensibilité palpable parmi les élus. Les tensions étaient telles que chaque critique était reçue comme une véritable gifle, exacerbant les divisions sur la stratégie gouvernementale. Ce climat de défiance fait écho à l'incertitude généralisée quant à l’avenir politique du pays.

La situation sur le terrain est d'autant plus vive que la gauche, menaçant de déposer une motion de censure, accentue la pression sur le gouvernement. Barnier, cet homme de compromis, fait face à un équilibre délicat, jonglant entre les exigences de ses propres députés et la nécessité de maintenir un dialogue ouvert avec les autres groupes. La question reste posée : arrivera-t-il à traverser cette tempête sans perdre complètement le soutien de ses troupes ? Une chose est sûre, les prochaines semaines seront décisives dans ce contexte tumultueux.