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Etats-Unis : Elon Musk, architecte d'une révolution gouvernementale aux côtés de Donald Trump

2024-11-20

Auteur: Sophie

Le 20 novembre, Elon Musk, devenu l'un des principaux conseillers de Donald Trump, a dévoilé un plan audacieux et controversé pour réformer en profondeur l'État fédéral américain. Dans une tribune percutante parue dans le Wall Street Journal, Musk a proposé de réduire considérablement le rôle du gouvernement en diminuant les effectifs de la fonction publique et en s'attaquant à diverses subventions, notamment celles destinées au Planning familial.

Musk affirme que la population a donné un « mandat clair » à Trump lors des élections du 5 novembre pour engager un changement radical. Avec Vivek Ramaswamy, un autre entrepreneur influent, il dirigera une nouvelle « commission à l'efficacité gouvernementale » ayant pour mission de rectifier ce qu’il appelle la bureaucratie « enkystée » qui, selon lui, constitue une menace existentielle pour l’Amérique.

Cette commission, qui opérera jusqu'au 4 juillet 2026, jour du 250e anniversaire de la Déclaration d'indépendance, ne sera pas une agence gouvernementale traditionnelle. Musk et Ramaswamy se décrivent comme des entrepreneurs cherchant des solutions pragmatiques, loin des sentiers battus de la politique.

Cependant, ce nouveau rôle soulève des questions éthiques, notamment en ce qui concerne les conflits d'intérêts potentiels, puisque Musk pourrait influencer des politiques qui touchent directement ses nombreuses entreprises, telles que Tesla et SpaceX.

Pour justifier ses recommandations, Musk fait référence à deux décisions récentes de la Cour suprême, qui ont restreint le pouvoir fédéral d'intervention dans des domaines comme la régulation environnementale et la gestion des agences gouvernementales. Ces décisions, qui plongent leurs racines dans les mandats de Trump, ouvrent la voie à une remise en question des réglementations fédérales en place.

« Nous allons stimuler l'économie », assure Musk, tout en proposant des coupes budgétaires massives. Il estime qu'environ 500 milliards de dollars de dépenses publiques pourraient être supprimés, principalement en ciblant les subventions à des organismes que Musk qualifie de « progressistes ». Parmi les propositions, le retour à une présence physique obligatoire au travail pour les fonctionnaires, qui pourrait provoquer une vague de départs volontaires.

En parallèle, Musk envisage des économies drastiques de 2000 milliards de dollars sur la durée de son mandat potentiel, soit une réduction de 30 % par rapport au budget fédéral de 2024. Si ces objectifs sont réalisés, ils marqueront un tournant significatif dans la gestion des affaires publiques aux États-Unis.

Cette démarche soulève des préoccupations parmi certains analystes et experts qui avertissent que des réformes aussi radicales pourraient provoquer des perturbations sociales majeures. Pour Musk, cependant, l'urgence d'agir est manifeste : « Notre pays a besoin d'une approche nouvelle pour assurer sa prospérité à long terme », conclut-il avec conviction.