Quoi de mieux pour attirer des foules qu'une rencontre contre les championnes du monde ! Pourtant, le match de ce mardi soir à Nice, où la France affronte l'Espagne, ne rassemblera pas autant de supporters qu'espéré. Les prévisions annoncent une affluence de seulement 7 000 à 8 000 spectateurs, loin des 30 267 présents lors de la demi-finale de Ligue des Nations face à l'Allemagne ou des 25 453 spectateurs qui ont assisté au match France-Autriche à Rennes l'année dernière.

Ce chiffre reste inférieur aux 10 914 fans qui avaient fait le déplacement à Geoffroy-Guichard pour affronter l'Angleterre, qui, rappelons-le, avaient joué devant 42 000 supporters à Newcastle. Le dernier match des Bleues face au Nigeria à Angers avait déjà enregistré une faible affluence de 5 330 spectateurs, malgré une ambiance conviviale.

Laurent Bonadei, le sélectionneur, souligne que « nous sommes dans une période post-Jeux Olympiques, pendant l'hiver où les températures sont basses ». Il évoque également la concurrence avec la Ligue des champions masculine et le statut amical de la rencontre des Bleues. « Quand la Ligue des nations commencera en février, l'engouement pourrait revenir car les gens pourront se projeter. »

L'échec des Jeux Olympiques, où la France a été éliminée en quarts de finale contre le Brésil, a également laissé des traces chez les supporters. Le choix de l'Allianz Riviera, fait par la FFF via un appel d'offres, visait à attirer un public passionné mais la réalité s'avère plus complexe. Lors d'un match récent de l’OGC Nice, le stade, d'une capacité de 36 178 places, affichait également des tribunes à moitié vides.

La reconstruction de l'équipe, symbolisée par la large sélection de 30 joueuses pour ce rassemblement, pourrait être un coup de pouce pour raviver l'intérêt des supporters. Bonadei déclare : « C'est à nous de montrer une belle image pour donner envie aux gens de venir. Ceux qui ne viendront pas devraient se dire qu'ils ont manqué quelque chose, un beau spectacle, une sortie en famille, une soirée agréable avec une équipe enthousiaste. »

Alors, le défi de rassembler les foules est lancé : les Bleues réussiront-elles à séduire leurs supporters malgré un paysage footballistique saturé ? Cela pourrait bien être une question cruciale pour l'avenir de l'équipe et pour le développement du football féminin en France.