Nation

Gérard Depardieu : le parquet requiert 18 mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende dans une affaire d’agressions sexuelles

2025-03-27

Auteur: Pierre

Le parquet de Paris a requis le 27 mars 2023 une peine de 18 mois de prison avec sursis ainsi qu'une amende de 20 000 euros à l'encontre de Gérard Depardieu, acteur emblématique de 76 ans, jugé pour des agressions sexuelles supposées. Ces infractions auraient été commises pendant le tournage du film "Les Volets Verts" en 2021, selon les témoignages d’une décoratrice et d'une assistante réalisatrice.

Le procureur Laurent Guy a souligné que, compte tenu du "statut monumental" de Depardieu dans le cinéma français, cet acte posait un devoir d’exemplarité. Selon lui, les victimes étaient en position de vulnérabilité face à la célébrité de l'accusé. Le ministère public a également demandé l'inscription de l’acteur au fichier des délinquants sexuels et l’obligation de suivre un traitement psychologique. Le jugement est désormais en délibéré.

L’affaire, qualifiée de « dossier ordinaire » aux « proportions gigantesques » par le procureur, a vu deux plaignantes revendiquant des comportements inappropriés de l’acteur dans un délai rapproché. Chaque plaignante a donné son compte rendu, avec des circonstances entourant les agressions qui semblent isolées.

Laurent Guy a exprimé sa préoccupation concernant la défense de Depardieu, soulignant que les accusations n'étaient pas à négliger. Le parquet a insisté sur la nécessité de considérer la gravité des gestes commis par Depardieu, appelant le tribunal à juger en toute impartialité, indépendamment de la réputation de l'acteur.

Les avocates des plaignantes ont également dénoncé la violence verbale présente dans le procès, qualifiant la défense de l’acteur, portée par Jérémie Assous, de sexiste et agressive. Ces dernières ont affirmé qu'il ne fallait pas séparer l'homme de l'artiste, mettant l'accent sur l'absence de réelle remontrance de l’accusé face aux accusations. La lutte contre les violences faites aux femmes a été au cœur des plaidoiries, soulignant la persistance des comportements de domination associés à des figures de pouvoir comme celle de Depardieu.

Tandis que la défense a mentionné la possibilité d'un complot visant à nuire à l'image de l'acteur, les plaignantes, quant à elles, ont insisté sur le fait qu’elles n’avaient rien à gagner en se portant victimes. Ce procès soulève des questions essentielles sur le pouvoir des célébrités et leurs responsabilités, mettant en lumière un débat plus vaste sur la culture du consentement et la bravoure des victimes dénonçant les abus au sein de l’industrie cinématographique.