Goldnadel : « Quand des Insoumis justifient la persécution des Juifs dans la ville d'Anne Frank »
2024-11-11
Auteur: Louis
Gilles-William Goldnadel, avocat et essayiste influent, s'exprime chaque semaine dans FigaroVox. Récemment, il a critiqué un nouveau seuil de l'infamie atteint par certains députés Insoumis, qui ont tenté de justifier la violence et la chasse aux Juifs lors des événements tragiques à Amsterdam, célèbre pour son lien avec Anne Frank.
Fabien Roussel, dont le soutien à la cause sioniste est souvent remis en question, a relayé sur social media une réalité alarmante : des supporters ont été menacés et agressés simplement parce qu'ils étaient Juifs. En réponse, la députée Insoumise d'Ille-et-Vilaine, Marie Mesmeur, a nié que ces actes étaient motivés par l'antisémitisme, arguant qu'ils étaient simplement des réactions à des opinions politiques, ce qui témoigne d'une dérive inquiétante dans le discours politique actuel.
Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, a immédiatement pris position, saisissant le Parquet pour ce qui pourrait être interprété comme une apologie de la haine. D'autres organisations, telles qu'Avocats Sans Frontières, envisagent d'agir également, révélant la nécessité d'une réaction claire contre cette montée de l’antisémitisme.
Les députés Insoumis ont en revanche montré une solidarité troublante avec ceux qui ont décrié la rencontre France-Israël à venir, allant jusqu'à soutenir des slogans tels que « Free Palestine » tout en fermant les yeux sur les véritables enjeux de violence.
Les médias ont réagi de manière disparate à ces événements tragiques. Si la presse de droite a condamné à juste titre ces exactions, le journal Libération a tenté de relativiser la situation en évoquant les comportements de supporters du Maccabi Tel-Aviv, allant jusqu’à faire des insinuations sur la justification des violences.
Il est d'autant plus navrant de constater que certains membres de l'audiovisuel public ont utilisé des termes tels que « affrontements », minimisant ainsi la violence perpétrée contre les Juifs, ce qui pourrait ouvrir la porte à davantage d'impunités pour les actes antisémites. Cette minimisation rappelle des périodes sombres de l'Histoire où la discrimination était banalisée.
Un rapport du Daily Telegraph a confirmé que ces violences étaient non seulement imprévues, mais orchestrées via des réseaux sociaux comme Whatsapp et Telegram. Les messages échangés révélaient une coordination alarmante alors qu'ils annonçaient repartir à l'attaque après le match, qualifiant des supporters de « chiens cancéreux ».
Si un parallèle devait être fait avec des incidents similaires concernant des supporters d'autres nations, il est certain que la réaction médiatique et politique aurait été tout autre. L'hypocrisie et le double standard sont frappants et préoccupants.
La réaction générale du personnel politique, à l'exception des extrêmes, a été de dénoncer ces actes de manière unanime. Emmanuel Macron a désigné ces événements comme l'une des « heures les plus indignes de l'Histoire », mais ses actions demeurent insuffisantes face à l'escalade de l'antisémitisme.
Il est crucial de rappeler que l’antisémitisme n’est pas seulement un problème lié à un groupe isolé. Le lien entre la haine envers les Juifs occidentaux et la haine raciale est profond et indissociable. Que les coupables mettent en avant des déclarations provenant de quelques individus en soutien à leurs actions ne fait que détourner l'attention des véritables enjeux.
La fatalité de ces incidents exige une réaction collective stricte. Il est urgent d'affirmer que la société ne tolérera plus aucune forme de haine. Nous devons agir, avant qu'il ne soit trop tard.