Dans un coup de théâtre surprenant, Google vient de retirer les applications de Kaspersky du Play Store, plongeant la société russe dans un flou inquiétant. Accusée par plusieurs gouvernements d’avoir des liens douteux avec le Kremlin, Kaspersky subit un nouveau coup dur après avoir déjà été bannie des États-Unis.

Ce matin, les utilisateurs Android ont vite constaté que les applications de Kaspersky avaient disparu du Play Store, laissant place à de nombreuses spéculations sur les raisons de cette éviction. À l'heure actuelle, même la direction de Kaspersky n'était pas au courant de cette décision. Il aura fallu que des internautes alertent l’entreprise pour qu’elle confirme finalement le retrait de ses produits, sans pouvoir fournir d’explications précises sur les événements récents.

Il a fallu attendre ce week-end pour que Google communique sur le sujet. Interrogé par les médias dont Bleeping Computer, le géant technologique a confirmé que cette action était en réponse aux restrictions imposées par le Bureau of Industry and Security des États-Unis. La décision de retirer toutes les applications de Kaspersky du Play Store a suscité une vive inquiétude, notamment dans les rangs des utilisateurs français, bien que la société ait encouragé ses clients à se tourner vers d'autres plateformes comme le Galaxy Store, Huawei AppGallery, ou Xiaomi GetApps pour télécharger leurs solutions de sécurité.

Pour les utilisateurs d'autres marques, Kaspersky a conseillé le téléchargement d'APK via leur site officiel. Mais la situation de Kaspersky est particulièrement préoccupante. Depuis 2017, l'entreprise est sous le feu des autorités américaines, qui ont non seulement interdit son utilisation dans les agences gouvernementales, mais viennent récemment de confirmer un bannissement général aux États-Unis.

Cette éjection du Play Store se déroule dans un climat de méfiance à l'égard de la société, amplifié par des accusations des autorités allemandes en 2022 qui craignaient que ses outils de sécurité soient exploités par le Kremlin pour mener des cyberattaques pendant la guerre en Ukraine.

Ajoutons à cela la controverse désastreuse du changement de nom de son antivirus, rebaptisé UltraAV sans avertissement préalable, ce qui a encore terni son image. Ce revirement a non seulement surpris ses clients, mais a également été perçu comme une tentative maladroite d'échapper à l'interdiction, exacerbé par une gestion de crise très malaisée.

Pour les utilisateurs de Kaspersky qui se posent des questions, sachez qu'il est encore possible d'utiliser l'application, à condition de l'avoir déjà installée. Cependant, l’incertitude plane désormais sur les futures mises à jour. La situation de Kaspersky est donc extrêmement précaire et pourrait avoir des répercussions importantes pour la sécurité informatique sur le long terme.