Affaires

Hausse d'impôts des "plus fortunés" : Alexis Corbière appelle à une "révolution fiscale"

2024-10-03

Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis et membre du parti L'Après (anciennement LFI), a exprimé son opinion sur l'importance de taxer les plus riches de manière adéquate pour soutenir la santé financière du pays. Au micro de France Info le 3 octobre, il a déclaré que la mesure prévue par le gouvernement de demander une contribution "exceptionnelle" des 0,3% des Français les plus riches n'était qu'un début et qu'il fallait aller bien au-delà.

Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, avait indiqué que cette contribution toucherait environ 65 000 ménages en France, une mesure jugée insuffisante par Corbière. Il affirme qu'une "révolution fiscale" est nécessaire, qui ciblerait plutôt les 10% les plus riches tout en protégeant 80 à 90% de la population. Selon lui, la politique fiscale devrait viser à réorienter les surprofits des grandes entreprises, souvent réinvestis sous forme de dividendes au lieu de servir l'intérêt public.

Corbière a également souligné que le creusement du déficit n'est pas simplement dû à des dépenses excessives, mais plutôt à une diminution significative des recettes fiscales. "Pourquoi les comptes publics sont-ils dans cette situation ? Ce n’est pas à cause de trop de dépenses, mais d’un manque à gagner à cause des inégalités croissantes", a-t-il déclaré.

Loin d'être un simple appel à une contribution ponctuelle, ce plaidoyer pour une réforme de la fiscalité s'inscrit dans une critique plus large des inégalités économiques exacerbées durant le mandat de l'actuel président. Corbière a souligné qu'il était inacceptable que les 500 personnes les plus riches possèdent l’équivalent de 52% du PIB français. Dans un contexte où la classe moyenne est souvent taxée lourdement, le député demande une justice fiscale pour rétablir l'équilibre.

La question de la fiscalité des plus riches ne fait pas que diviser la classe politique ; elle soulève des enjeux cruciaux pour la solidarité nationale et le financement des services publics. L'avenir de cette proposition dépendra de la volonté du gouvernement et des réactions des citoyens face aux inégalités croissantes.