Le vendredi dernier, à la veille de l’anniversaire tragique du 7 octobre, Jean-Luc Mélenchon a lancé un appel visant la jeunesse étudiante, exhortant à la désobéissance face à un décret controversé du ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel. Ce dernier a rappelé l’importance de maintenir l’ordre dans les établissements d’enseignement supérieur, ce qui a suscité l’indignation de plusieurs groupes studentins.

Lors d’une réunion politique à Paris, le leader de La France insoumise a suggéré de « mettre des drapeaux palestiniens partout où cela serait possible » à compter du 8 octobre, marquant ainsi le début d’une opération militaire d’Israël contre le Hamas. Cette proposition, cependant, divise fortement à gauche.

François Hollande, ancien président de la République et désormais député de Corrèze, a fortement critiqué cet appel lors d'une interview sur TF1. Selon lui, « les seuls drapeaux que l'on doit exhiber dans des lieux publics sont les drapeaux français. » Il a déclaré que « le reste relève d’une forme de propagande qui n’a pas sa place dans des contextes publics comme les universités. » Bien qu'il reconnaisse que certaines mobilisations peuvent être justifiées dans la rue, il s’oppose fermement à leur introduction dans les institutions académiques.

Ce désaccord illustre un enjeu plus vaste : l’équilibre entre la liberté d’expression et le respect des valeurs républicaines. En réponse aux critiques du ministre, Mélenchon a défendu son appel à la mobilisation en parlant d’un « abus de pouvoir » et a fait référence aux manifestations pro-palestiniennes qui ont eu lieu récemment à Paris, notamment devant Sciences Po et l’Institut des langues orientales. Ces événements avaient suscité des inquiétudes quant à la neutralité et la laïcité des espaces éducatifs.

Le débat ne fait que commencer, alors que la communauté universitaire se divise autour de ces questions fondamentales. Alors que Mélenchon continue de galvaniser ses partisans, Hollande et d'autres responsables politiques appellent à la protection des valeurs républicaines. Le conflit entre ces visions pourrait avoir des répercussions importantes pour l'avenir du militantisme étudiant en France.