Affaires

Infiltré de la DGSI ou complice : le procès de Florent Curtet, l’autoproclamé hacker repenti

2024-11-27

Auteur: Chloé

Un procès aux enjeux complexes

Au tribunal judiciaire de Paris, la tension était palpable le 26 novembre lorsque plusieurs messages compromettants apparurent sur un grand écran. Parmi eux, un message en anglais où l'on pouvait lire : « Let’s fucking put a cryptolock on that shit » (« Déployons un rançongiciel sur cette merde »). Ces échanges ont suscité des rires dans la salle, mais la question demeure : Florent Curtet était-il complice des cybercriminels avec qui il discutait, ou bien jouait-il un rôle d'infiltration pour le compte de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ?

Le parcours médiatique de Florent Curtet

Florent Curtet, récemment devenu une figure médiatique, se retrouve au cœur de cette affaire complexe. Il est accusé de diverses infractions liées au piratage informatique et à l’extorsion. L'un des messages échangés était destiné à un acteur clé de l'escroquerie du rançongiciel Everest, un maliciel redoutable qui a fait des ravages. La défense de Curtet insiste sur le fait que ses interactions avec le groupe étaient une stratégie pour infiltrer leurs réseaux, prétendant qu'il avait un « protocole » - bien que jugé « amateur » - pour ceci.

La défense et les révélations de Curtet

Pierre Penalba, un ancien policier récemment à la retraite, a pris la parole pour défendre Curtet, affirmant qu'il avait recommandé à la DGSI de recruter ce dernier en raison de ses compétences dans le domaine de la cybercriminalité. L’affaire prend une tournure encore plus intrigante lorsque Curtet révèle avoir échangé avec le groupe Everest à propos d’une attaque informatique contre le cabinet d’avocats Le Bonnois en 2021. Cependant, il s’avère qu’il pensait correspondre avec la victime mais en réalité, il communiquait avec un agent de police sous couverture.

Les enjeux du procès et les interrogations