C'est une page de l'histoire du ski qui se tourne alors que l'Alpe du Grand Serre ferme définitivement ses portes. La triste coïncidence de cette annonce survient peu après la disparition de l'ancien acteur Michel Blanc, connu pour avoir popularisé le ski à travers le cultissime film "Les Bronzés font du ski" en 1979. Pendant que des stations comme Val d'Isère fleurissent, L'Alpe du Grand Serre, station familiale située à moins d'une heure de Grenoble, a lutté pendant des années contre un déficit financier grandissant.

Le 4 octobre, la communauté de communes de Matheysine a officialisé la fin de son partenariat avec la société Sata, qui exploitait les remontées mécaniques de la station, comme l'a rapporté France Bleu Isère. Créée dans les années 1930, la station avait été surnommée "La Morte", en référence au col du massif du Taillefer où elle est implantée. Malheureusement, ce vendredi, elle a retrouvé son nom d'origine sans que les activités de ski ne puissent continuer.

Alors que l'été pourrait voir la relance d'activités estivales, la fermeture des remontées mécaniques marquera un coup dur pour les professionnels du secteur. En effet, la station se situant à 1.368 mètres d'altitude avait prévu son ouverture pour la saison hivernale dans seulement deux mois.

Des sources rapportent que la communauté de communes a dû faire face à des sommes faramineuses pour soutenir la station, avec pas moins de 2,8 millions d'euros versés depuis 2017 pour alléger ses dettes. Le rêve de reconversion en station "quatre saisons" s'est heurté à des obstacles financiers colossaux, n'ayant pas reçu l'appui attendu pour des investissements jugés trop lourds. Ce drame souligne non seulement la fragilité de certaines stations, mais également l'importance de soutenir des projets durables et adaptés aux enjeux économiques actuels.

Alors que les passionnés de montagne pleurent la fermeture de cette station, la question se pose : quelles autres stations pourraient subir le même sort dans les années à venir ? Il est essentiel de se rappeler que si le ski reste une passion pour beaucoup, les réalités économiques sont impitoyables.