Lors du match de Ligue des nations qui s'est tenu hier soir à Milan, l'équipe de France a été accueillie par une forte hostilité de la part des supporters italiens. En effet, l'hymne national français, la Marseillaise, a été conspué par une partie du public, témoignant d'un sentiment anti-français toujours présent au sein de certains supporters. En réaction à cette provocation, les joueurs de la Squadra Azzurra ont décidé de applaudir la Marseillaise, une action saluée par de nombreux observateurs comme un geste de fair-play.

Cependant, la presse italienne, notamment La Gazzetta dello Sport, n'a pas caché son indignation face à cette réaction du public. Le quotidien a qualifié le comportement des siffleurs de "nationaliste" et a déploré un "spectacle triste". L'article interpelle même la Fédération italienne de football (FIGC) sur la nécessité d'une campagne d'éducation à l'égard des supporters pour éradiquer ce type de comportement : "Quand la FIGC prendra-t-elle des mesures pour éduquer ces ignorants ?".

Il est important de rappeler que les sifflets lors de la Marseillaise ne sont pas un phénomène nouveau. Déjà lors du Final Four de la Ligue des nations en 2021, le même type d'attitude avait été observé, bien que moins prononcé à l'époque, car la France n'avait pas croisé la route de l'Italie. Cette répétition soulève des questions sur le climat de rivalité qui persiste, non seulement dans le sport mais aussi dans le contexte social entre les deux nations.

La rivalité sportive entre la France et l'Italie ne se limite pas qu'au football. Elle se vit aussi dans d'autres disciplines, comme le rugby et le cyclisme, et ces sifflets ne font que raviver un ressentiment historique. Le sport, synonyme d'unité et de rassemblement, est parfois assombri par des tensions nationalistes qui mériteraient d'être partagées avec une approche plus positive et pacifique.