Science

« Je veux défier la science » : Émilie, atteinte d’un glioblastome, refuse de se laisser abattre

2025-04-11

Auteur: Sophie

À Urrugne, Émilie Regnier Chantepie irradie d’espoir malgré un combat acharné contre un glioblastome. Diagnostiquée en avril 2024 avec cette tumeur cérébrale fulgurante, elle ne se résigne pas et s’engage dans un défi audacieux : participer au rallye Roses des Sables en octobre.

Dix-huit mois plus tôt, alors qu'elle gère le restaurant familial Le Milesker, Émilie subit des migraines sévères qui l'obligent à s’éloigner du travail. Les symptômes s’aggravent, jusqu'à un diagnostic initial erroné de maladie de Basedow. Un IRM révèle finalement une tumeur, confirmée par des examens rigoureux qui aboutissent à la terrible nouvelle : un glioblastome de grade 4.

« C'est comme être dans un épisode de Grey's Anatomy », se souvient-elle. Après une opération délicate suivie de jours en réanimation, Émilie doit réapprendre à marcher. En revanche, le médecin lui annonce que peu peut être fait pour elle : « On ne pourra rien faire pour vous, à part essayer de vous faire gagner du temps. »

Un combat inspirant contre la maladie

Refusant de se laisser abattre par ce pronostic, Émilie se lance dans un parcours de soins intensif : radiothérapie, chimiothérapie, et rééducation. Elle déclare avec détermination : « Je veux défier la science et gagner du temps. » Elle parvient à retrouver son autonomie, à s’occuper de ses enfants et à reprendre le volant.

Malheureusement, la maladie ne fait qu’ajouter des difficultés financières à son quotidien. En février 2024, le restaurant de son mari est liquidé, laissant la famille dans une situation précaire. Émilie, bien que salariée, ne perçoit aucune allocation et doit compter sur l’aide d’associations qui lui fournissent des bons d’achat pour la nourriture.

Des projets pour l’avenir

Avant même sa maladie, Émilie avait le rêve d’élever des chats Maine Coon, un projet qu’elle refuse d’abandonner, car il lui rappelle qu'elle veut vivre et donner l'exemple à ses enfants : « J'ai un genou à terre, mais pas les deux. » Très engagée, elle veut leur montrer qu’on peut surmonter les obstacles.

Son rêve prend une nouvelle tournure avec l'idée de participer au rallye humanitaire Roses des Sables, destiné aux femmes, afin de venir en aide aux populations locales au Maroc. Émilie sera guidée par son amie Laurie, qui sera sa navigatrice, et elle se voit déjà au volant : « Je suis heureuse de vivre cette expérience avec elle. »

Un défi à relever au-delà de la maladie

Cependant, pour financer sa participation, Émilie doit trouver 20 000 euros, un défi de taille car elle débute sa recherche de sponsors. « Beaucoup attendent 2026 pour mieux se préparer, mais je ne sais pas si ma santé me le permettra », confie-t-elle.

Plus déterminée que jamais, Émilie prévoit de prendre le départ en octobre sous les couleurs de Cœur 2 Gazelles, l’association qu’elle fonde également pour sensibiliser au glioblastome. Chaque année, 3 000 personnes en France sont touchées par cette maladie, et Émilie souhaite continuer à la faire avancer, même après son propre combat.

« Je veux que ma voix soit entendue et qu’un jour, un remède soit trouvé », conclut-elle avec ferveur.