Préparez-vous à plonger dans un tourbillon d'action, d'émotion et de géopolitique ! La série "Kaboul", à découvrir à partir du 24 mars sur France Télévisions, est le récit poignant des événements chaotiques qui ont ensorcelé la capitale afghane à partir du 15 août 2021, lorsque les talibans ont pris le contrôle de la ville de manière inattendue. Les Accords de Doha, signés en février 2020, avaient pourtant annoncé un retrait progressif des troupes occidentales après près de vingt ans d'engagement contre le terrorisme. Toutefois, la réalité s'est révélée bien plus complexe et troublante.

Au cœur de cette épopée en six épisodes se trouve la famille Nazany. Zahara (Darina Al Joundi), procureure et adversaire acharnée des talibans, doit fuir un pays où sa vie et celle de sa famille sont désormais en danger. Son mari, Baqir (Vassilis Koukalani), et ses deux enfants, Fazal (Shervin Alenabi), soldat dans l'armée afghane, et Amina (Hannah Abdoh), médecin, s'engagent dans une fuite désespérée qui les conduira à croiser le chemin de Gilles (Jonathan Zaccaï), responsable de la sécurité de l'ambassade de France, ainsi que d'autres acteurs internationaux, dont un agent de la CIA (Eric Dane, célèbre pour son rôle dans Grey's Anatomy) et une officier allemande (Jeanne Goursaud).

Les dernières opérations d'évacuation, orchestrées par les forces alliées et dirigées par les Américains, forceront Gilles et Giovanni (Gianmarco Saurino), consul d'Italie, à prendre des décisions cruciales qui pourraient faire la différence entre la vie et la mort pour des centaines de civils, dont de nombreux Afghans à qui la France, l'Italie et d'autres pays européens ont promis protection en leur délivrant des visas.

Pour Zahara et Baqir, des visas français leur ouvrent enfin les portes de l'ambassade de France, la dernière à fermer à Kaboul. Cependant, atteindre l'aéroport, désormais un lieu stratégique, devient un véritable parcours du combattant, alors que les talibans se font de plus en plus menaçants. Le lieu est également une cible de choix pour le groupe terroriste Daech, mettant en péril toutes les personnes désireuses de quitter leur pays dans un climat de peur et de chaos.

Un regard inestimable sur une crise internationale

Les créateurs de Kaboul, Olivier Demangel et Thomas Finkielkraut, ont su capturer l'essence même des événements, s’inspirant des nombreuses reportages qui ont rendu compte de la panique ambiante à l’aéroport de Kaboul à cette époque. La série met en lumière la complexité des enjeux géopolitiques qui ont entouré cette situation explosive. Les négociations délicates avec les talibans, ainsi que les interactions souvent frustrantes avec les autorités américaines, montrent bien la difficulté du travail des diplomates, qui doivent jongler avec un large éventail d'intérêts.

Les réalisatrices Kasia Adamik et Olga Chajdas réussissent à tisser un récit où chaque personnage — civils, diplomates, talibans, militaires et agents secrets — illustre les différentes facettes d'un pays en crise, tout en faisant ressortir un sentiment d'unité face à l'adversité.

Un regard poignant sur la réalité afghane

Kaboul dévoile un patriotisme sincère et lucide des Afghans pour leur pays, particulièrement celui des femmes, dont les droits ont été réduits à néant sous le régime des talibans. Cette réalité criante est mise en exergue par des voix telles que celle de l'actrice Meryl Streep, qui a affirmé aux Nations Unies que les animaux jouissent aujourd'hui de plus de liberté que ces femmes.

La série promet une exploration fascinante et palpitante de ce chapitre tumultueux de l'histoire contemporaine. Avec ses personnages profondément humains, "Kaboul" invite les telespectateurs à empathiser avec les luttes des protagonistes tout en interrogeant le rôle des puissances occidentales dans ce bouleversement. Il est également à noter que "Kaboul" est en compétition internationale au Festival Séries Mania 2025 qui se déroule actuellement à Lille, attirant des regards curieux de toute l'Europe.