La cheffe de l'OMC enthousiaste à l'idée de collaborer avec Trump : Actus brûlantes
2024-11-29
Auteur: Julie
Réélue sans surprise pour un second mandat à la tête de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala a exprimé son impatience à travailler avec Donald Trump. Elle a jugé "prématuré" de commenter ses récentes menaces de droits de douane, tout en appelant à un respect accru des règles du commerce international.
À 70 ans, Okonjo-Iweala est la première femme et la première Africaine à diriger l’OMC et a été reconduite par consensus par les 166 membres. Son second mandat sera axé sur la lutte contre l’essor du protectionnisme mondial. "Nous avons l'intention de nous mettre au travail immédiatement", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, où elle a évoqué l'importance de la coopération mondiale dans un contexte économique fragile.
La décision de procéder à cette reconduction a été précipitée, notamment à la demande des pays africains, afin de préparer la prochaine conférence ministérielle de l’OMC qui se tiendra au Cameroun en 2026. Une démarche vue comme une protection contre tout veto potentiel de l'équipe Trump, comme cela avait été le cas précédemment.
Des sources proches des discussions relèvent que le soutien à Okonjo-Iweala n'est pas seulement dû à sa popularité, mais également à la crainte que Trump puisse causer des retards importants dans les affaires de l'organisation. Le responsable de la procédure a affirmé que tout avait été fait dans le respect des règles de l’OMC.
Dans un climat d'incertitude, Katherina Tai, représentante au Commerce des États-Unis, a salué sa réélection, reconnaissant son immense engagement envers l’organisation durant son mandat précédent.
Trump, qui avait déjà menacé de retirer les États-Unis de l'OMC pendant son premier mandat, fait à nouveau planer une ombre sur l'organisation avec ses déclarations sur des droits de douane accrus, en particulier envers la Chine, le Canada et le Mexique. Okonjo-Iweala a déclaré qu'il était "prématuré" de s'exprimer sur ces enjeux, prônant une approche "constructive et créative" pour éviter que les conflits commerciaux compromettent l'efficacité du commerce international.
La cheffe de l'OMC a dû faire face à un paysage compliquée, marqué par des tensions commerciales exacerbées ainsi que par les blessures infligées à l’organisation par l’administration précédente, qui a bloqué la nomination des juges nécessaires à son fonctionnement. Elle a réussi, néanmoins, à apporter un nouveau souffle à l'OMC, abordant avec succès des questions clées liées au climat et à la santé, et en concluant un accord majeur visant à interdire les subventions nuisibles à la pêche.
À l'approche de la conférence ministérielle au Cameroun, elle exhorte les nations à finaliser les négociations en cours pour se concentrer sur la réforme essentielle du système de règlement des différends et sur des questions agricoles. Le défi demeure très élevé, mais les dirigeants mondiaux sont désormais plus que jamais appelés à œuvrer ensemble pour le bien du commerce international.