Monde

La Cour Suprême des États-Unis exige le retour d'un Salvadorien expulsé à tort

2025-04-11

Auteur: Léa

Un revers spectaculaire pour l'administration Trump

Le 10 avril, la Cour suprême américaine a frappé un grand coup en ordonnant à l'administration Trump de "faciliter" le retour d'un immigré salvadorien, expulsé par erreur le 15 mars vers son pays d'origine. Cette décision met en lumière les tensions croissantes autour de la politique d'immigration de l'ancien président.

L'histoire de Kilmar Abrego Garcia

Kilmar Abrego Garcia, habitant du Maryland et marié à une Américaine, a été arrêté le 12 mars par l'immigration. Son expulsion faisait partie d'un groupe de plus de 200 personnes, principalement liées à des accusations de gang, dont la majorité étaient supposément associées à Tren de Aragua, un gang vénézuélien classé 'terroriste' par Washington.

Une erreur administrative à la lumière du jour

L'administration Trump a finalement admis devant la justice qu'il s'agissait d'une "erreur administrative". En effet, un tribunal fédéral avait annulé l'ordre d'expulsion de Kilmar en 2019. Cependant, l'administration a déclaré ne pas être en mesure de rectifier cette erreur, alors qu'il est désormais détenu dans une prison de haute sécurité au Salvador.

La juge Paula Xinis remet les pendules à l'heure

La juge fédérale Paula Xinis a réfuté les preuves présentées par les autorités. Elle a ordonné à l'exécutif d'accélérer les démarches pour ramener Kilmar aux États-Unis avant le 7 avril à 23h59.

L'intervention de la Cour suprême

En urgence, la Cour suprême a suspendu cette décision, provoquant des tensions entre le judiciaire et l'exécutif, Trump accusant les juges de s'immiscer dans ses prérogatives.

Une unanimité surprenante

À l'unanimité, les neuf juges ont soutenu le jugement de première instance. Ils ont exigé que les autorités américaines prenne toutes les mesures nécessaires pour s'assurer que la situation de Kilmar soit traitée comme si son expulsion à tort n'avait jamais eu lieu.

Un avis critique des juges progressistes

Trois juges progressistes, parmi lesquels Sonia Sotomayor, ont émis un avis séparé, affirmant qu'ils auraient rejeté l'appel de l'administration Trump et encourageant la cour inférieure à veiller au respect de la loi par le gouvernement.

Le contexte politique

La ministre de la sécurité intérieure, Kristi Noem, a récemment soutenu que les immigrés détenus devraient rester en prison à perpétuité. De plus, un accord entre les États-Unis et le Salvador, évalué à 6 millions de dollars, a permis d'incarcérer les expulsés dans des conditions sévères.

Cette affaire soulève des questions sur le traitement des immigrés aux États-Unis et sur les politiques d'expulsion adoptées pendant l'administration Trump. Elle met en exergue l'urgence d'une réforme véritablement humaine et juste.