Nation

La fin d'une ère : l'autopont de Rezé, symbole de la domination automobile, démoli!

2025-04-08

Auteur: Chloé

Récemment fréquenté par 20 000 automobilistes par jour, l'autopont de Rezé a été démoli, mettant fin à un chapitre de l'histoire de la mobilité à Nantes. Martine Métayer, conseillère métropolitaine, a déclaré : « L'autopont est le symbole d'une époque où la voiture était reine. Ce temps est révolu. »

Construit en 1977, le pont faisait 48 mètres de long et 21 mètres de large. Sa construction est née après la mort tragique d'un jeune garçon, victime d'un accident à ce carrefour, qui avait alors été jugé trop dangereux. Ce pont, surplombant l’avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, a permis aux automobilistes d'entrer plus rapidement dans Nantes.

Une réinvention de l'espace public

Bertrand Affilé, vice-président de Nantes-Métropole, a expliqué lors d'une conférence de presse que la démolition du pont marque un tournant dans la conception des transports urbains. « Dans quelques années, nous aurons ici des terminus de lignes de tramway », a-t-il ajouté. Les travaux, lancés le 7 avril, dureront jusqu’au 18 avril et permettront de déconstruire 1100 m3 de béton, dont les matériaux seront recyclés localement.

Une fois les travaux terminés, le trafic automobile ne sera pas complètement eliminé, mais l'espace sera reconfiguré pour encourager d'autres modes de transport. Des feux de circulation seront installés pour modérer la vitesse, et à partir de fin 2027, de nouvelles lignes de tramway et de busway relieront les quartiers périphériques à l'intérieur de la métropole.

Une révolution dans les mentalités

« Notre ambition est de réduire le flux de voitures individuelles dans le cœur de la métropole », a insisté Bertrand Affilé, mettant en avant l'importance d’adopter des comportements plus durables, tels que le covoiturage et l'utilisation des transports en commun. Une convention avec Jardiland est également en cours pour optimiser l'utilisation des parkings durant la semaine.

Martine Métayer s'est réjouie de cette transformation, déclarant : « Demain, Rezé sera une ville où l'on pourra se déplacer de manière apaisée, avec moins de voitures. » La démolition avait été envisagée dans les années 1990, mais n'avait pas abouti en raison d'une priorité accordée à l'automobile. Cette fois-ci, la volonté de redonner de l'espace aux piétons et aux transports en commun semble déterminée.

Alors que Nantes et ses environs évoluent vers une mobilité plus durable, la destruction de l'autopont n'est pas qu'un simple changement d'infrastructure, c'est une véritable déclaration d'intention pour un avenir plus respectueux de l'environnement.