La France vient de réaliser un exploit remarquable avec la victoire de Naval Group sur le marché des sous-marins, en remportant le renouvellement de la flotte néerlandaise. Cette décision a été saluée comme une victoire essentielle, comparable à une finale de Ligue des champions.

La clé de cette réussite réside dans le sous-marin expéditionnaire Barracuda qui a su surpasser les concurrents redoutables, tels que le groupe scandinave Kockums/Damen et l'allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS). Cela représente une avancée stratégique importante à un moment où des rivaux sud-coréens, comme Hanwha et Hyundai, sont de plus en plus présents sur le marché.

Le nouveau gouvernement néerlandais a pris la décision d'opter pour Naval Group, reconnaissant la supériorité des « sous-marins ultramodernes » qui non seulement serviront les intérêts de sécurité néerlandais, mais également ceux de l'OTAN et de l'Europe. Selon Gijs Tuinman, secrétaire d'État à la Défense, cette collaboration marque un tournant pour la défense maritime des Pays-Bas.

Notons également que Naval Group enregistre une dynamique positive dans le domaine des sous-marins, ayant récemment sécurisé des contrats en Inde et en Indonésie, renforçant ainsi sa position sur la scène internationale. Le Barracuda, avec son niveau d'innovation sans précédent, permet à Naval Group de se démarquer de la concurrence, notamment grâce à des partenariats stratégiques, comme celui avec Saft, une filiale de TotalEnergies, qui a développé une nouvelle génération de batteries lithium-ion hyper sécurisées. Ces batteries permettent aux sous-marins de mener des missions prolongées de plus de 70 jours, une caractéristique cruciale pour des opérations océaniques.

Les Pays-Bas ont maintenant l'option d'effectuer des missions profondes grâce à une technologie de batteries qui leur offre une autonomie bien supérieure à celle des sous-marins côtiers équipés d'un AIP (Air Independent Propulsion). Cette choix stratégique est en adéquation avec leurs besoins en termes de sécurité maritime, visant à protéger des infrastructures critiques et à mener des opérations expéditionnaires à l'échelle internationale.

Cela prouve encore une fois que le secteur de l'armement en France est en pleine santé, se démarquant même dans un contexte international complexe où d'autres industries peinent à s'exporter. Toutefois, cette réalité ne manque pas de susciter des interrogations éthiques, notamment alors que l'on aborde des enjeux de responsabilité sociale des entreprises (RSE) et de durabilité. Les critiques envers l'industrie de l'armement sont de plus en plus vocales, pointant du doigt la contradiction entre des engagements écologiques et la production massive d'armements.

En résumé, la France se positionne comme un leader sur le marché des sous-marins, grâce à des innovations technologiques et des choix stratégiques, tout en étant confrontée à la nécessité de réévaluer le rôle éthique de son industrie de défense.