Le député Thomas Portes, le poil à gratter de l'Assemblée, sanctionné pour des propos controversés !
2024-11-20
Auteur: Jean
Le député de La France insoumise, Thomas Portes, a été sanctionné mercredi 20 novembre par le bureau de l’Assemblée nationale pour des propos jugés « menaçants et insultants » qu'il a tenus récemment dans l'hémicycle lors d'une séance de questions au gouvernement.
Après une audition de Thomas Portes, le bureau a décidé de lui infliger un rappel à l'ordre, inscrit au procès-verbal, avec onze voix pour, deux contre et une abstention. Il s'agit de la deuxième sanction possible sur une échelle de quatre, signifiant que l'incident a été pris très au sérieux par les instances dirigeantes de la chambre. Ce bureau, présidé par Yaël Braun-Pivet, regroupe vice-présidents, questeurs et secrétaires.
Les propos qui ont déclenché cette sanction sont particulièrement virulents : « ferme ta gueule, toi. On va s’occuper de toi. On va s’expliquer dehors, tu vas voir », lancés à des députés du Rassemblement national (RN). Cette scène explosive s’est déroulée le 30 octobre, lorsqu'une question sur le Proche-Orient a été posée par sa collègue, Nathalie Oziol.
Contexte tendu : une tempête de déclarations
Les membres de LFI ont défendu Portes, arguant qu'il avait été provoqué par des attaques du RN, notamment celles de Laurent Jacobelli, qualifiant certains députés de LFI de « porte-parole du Hamas ». Cette avalanche verbale témoigne d'un climat de tension croissante à l’Assemblée, où les échanges prennent souvent des tournures houleuses.
Plusieurs sources parlementaires, y compris des représentants du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT), du Parti socialiste et des écologistes, se sont déclarées en faveur de la sanction, tandis que LFI a voté contre. Le député sanctionné subira également une retenue de 1 482,99 euros sur son indemnité parlementaire pour une durée d'un mois.
La présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a souligné que « les insultes et les menaces n’ont pas leur place dans l’hémicycle ». Elle a rappelé que les députés doivent incarner l’exemplarité, au risque de ternir l’image de la démocratie française. Sophie Pantel, députée socialiste, a également souligné que « la liberté d'expression est indispensable mais ne peut pas justifier les menaces à l'égard des autres députés ».
Thomas Portes, connu pour ses prises de position tranchées, n'est pas étranger aux sanctions répétées. Ce rappel à l'ordre ne fait qu'augmenter les interrogations sur les limites de la rhétorique politique en France, alors que le pays est en pleine tourmente sociale et politique. La réactions du public face à cet incident pourrait également marquer un tournant dans la perception du comportement des élus.