Le Sénat s'attaque au défi budgétaire de Michel Barnier : Quelles conséquences pour nos finances ?
2024-11-14
Auteur: Marie
Un plan de rigueur se dessine pour le budget 2025, avec des mesures drastiques comprenant de fortes taxes sur les grandes entreprises et les ménages les plus riches. En plus, une journée de travail supplémentaire pourrait être imposée aux employés, tandis que les cotisations patronales augmenteront, mais de manière moins drastique que prévu. Les collectivités locales, elles, accueilleront moins d'efforts de soutien. Ce budget sera crucial, car il marquera, selon Jean-François Husson, rapporteur général du budget au Sénat, la fin de l'approche « quoi qu'il en coûte » qui a prévalu ces dernières années et amorceraun « redressement massif et inédit » des comptes publics.
Après deux années de dérapages budgétaires, ce projet a suscité de vives discussions au sein de l’Assemblée nationale. La première version du budget, riche en amendements issus de la gauche et parfois de l'extrême droite, a été rejetée le 12 novembre par vote négatif, une première sous la Ve République. Cela laisse la porte ouverte à de nouvelles renégociations au Sénat.
Dans un contexte où l'absence de majorité à l'Assemblée nationale permet au Sénat de jouer un rôle clé, les discussions entre les sénateurs de la commission des finances et le gouvernement devraient durer un mois. Une fois le texte modifié par le Sénat, un compromis devra être établi avec les députés, ce qui pourrait passer par l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution, permettant l'adoption sans vote.
Dans ce climat politique tendu, certains sénateurs voient dans cette situation une occasion de prendre le pouvoir sur la rédaction des budgets, tandis que d’autres, comme le socialiste Claude Raynal, expriment leur inquiétude : « C’est une inversion de ce qui est prévu dans notre démocratie. Espérons que cela ne se reproduise pas.
Le soutien de la majorité sénatoriale de droite à Michel Barnier laisse penser que le budget 2025 s'alignera sur les grandes lignes présentées début octobre, visant notamment à réduire le déficit de 6,1 % du PIB en 2024 à 5 % en 2025. Toutefois, des experts comme ceux de Natixis doutent de la viabilité de cet objectif, jugeant que la marche est probablement trop haute.
Le projet budgétaire à venir fait craindre une aggravation des inégalités sociales, car les ménages les plus modestes pourraient être les plus durement touchés par ces hausses d’impôts. Quelle sera alors la réaction des citoyens lorsque la réalité des nouvelles taxes se fera sentir dans leur porte-monnaie ? En cette période électorale, la question demeure cruciale : comme les Français vont-ils réagir face à ces décisions qui semblent se dessiner, et quel impact cela aura-t-il sur la politique du nouveau gouvernement Barnier ?