Les cancers et les maladies cardio-neurovasculaires ont été identifiés comme les principales causes de mortalité en France en 2022, d'après des études réalisées par la Direction de la recherche, des études et de l'évaluation des statistiques (Drees) et Santé publique France. Ces études reposent sur les données nationales concernant les causes de décès fournies par le Centre d'épidémiologie des causes médicales de décès de l'Inserm (CépiDc-Inserm).

D'après les résultats publiés le 8 octobre, les cancers représentent un quart des décès en France, soit 25,5%. En outre, ces décès touchent des personnes généralement plus jeunes par rapport à la moyenne des décès toutes causes confondues. La lutte contre cette maladie reste un défi majeur, d'autant plus que les médicaments et traitements innovants se développent, mais les taux de mortalité demeurent inquiétants.

En deuxième position, les maladies cardio-neurovasculaires ont causé 20,8% des décès, soit environ 140 173 personnes. Ces maladies affectent surtout les personnes âgées, étant la première cause de décès chez les plus de 85 ans, avec un taux de 25,8%. L'Inserm a également noté une légère hausse de la mortalité liée à ces maladies chez les femmes entre 2021 et 2022, en contradiction avec une stabilité observée chez les hommes.

Le Covid-19, cinquième cause de décès

Un point notable des études est la diminution des décès dus au Covid-19. En effet, le nombre de morts attribuables au coronavirus a chuté de presque un tier en 2022 par rapport à 2021, représentant 6,1% des décès (41 291 personnes) contre 9,2% en 2021 (60 895 décès). Cette tendance marque un tournant dans la gestion de la pandémie, bien que le virus continue d'affecter la santé publique.

Cependant, une inquiétante augmentation des décès dus à des maladies respiratoires – hors Covid-19 – a été observée, avec une hausse de 24% par rapport à 2021. Ces maladies représentent maintenant 6,7% des décès, soit 45 071 personnes, et se trouvent en troisième position parmi les causes de mortalité. Cette hausse est particulièrement liée aux épidémies de grippe saisonnières et à la circulation d'autres virus respiratoires.

Augmentation des accidents mortels

Les accidents, y compris ceux de transport, les chutes, ou encore les noyades, ont également causé 44 800 décès, soit 6,7% des cas, avec une augmentation notable parmi les personnes âgées. Ce constat soulève des préoccupations sur la sécurité des seniors dans leur environnement.

Par ailleurs, l'Inserm constate une baisse continue des décès survenant dans les établissements publics de santé, alors que les décès à domicile et en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont en hausse. En 2022, la France a enregistré 673 190 décès, un chiffre plus élevé qu’en 2020 (667 497 décès) et en 2021 (660 168 décès), marquées par des vagues épidémiques de Covid-19.

Cette situation alarmante met en lumière l'urgence d'intensifier les efforts dans la prévention et le traitement des maladies graves, mais aussi l'importance d'améliorer la sécurité des personnes âgées. La société civile et le gouvernement ont la responsabilité de réagir face à cette crise de santé publique.