JUSTICE - Sean Combs, célèbre rappeur et producteur de musique, est au cœur d’une tempête médiatique après avoir été accusé de multiples agressions sexuelles. Ce mercredi 9 octobre, il doit comparaître devant un tribunal pour décider de son maintien en détention provisoire jusqu'à son procès, dont la date reste à fixer.

« Je ne le laisserai pas rester dans cette prison un jour de plus », a déclaré son avocat, Me Agnifilo, en septembre. Les accusations portent sur l'utilisation de son empire musical pour violer et agresser sexuellement des femmes, le qualifiant de "prédateur sexuel violent" qui aurait usé d'alcool et de drogues pour soumettre ses victimes.

Les accusations ont été alimentées par des témoignages de plaintes, dont celle de son ex-épouse, la chanteuse Cassie, qui a initialement porté plainte puis l'a retirée. Cette situation a mené à son arrestation dans un hôtel à Manhattan à la mi-septembre.

La plainte de Cassie

Cassie, la première à rompre le silence, a accusé P. Diddy d’un viol en 2018 et a fait état d'une décennie de violence et d'exigences déviantes. Bien que la plainte ait été résolue rapidement par un accord financier, elle a mis en lumière des comportements inquiétants.

D'autres témoignages accablants

Depuis lors, plus de dix autres plaintes ont vu le jour. Adria English, une ancienne actrice de films pour adultes, l'accuse d'avoir abusé d'elle en tant que "pion sexuel" entre 2004 et 2009. Une autre plaignante affirme avoir été violée collectivement à l'âge de 17 ans, et un producteur de musique, Lil Rod, l'accuse de harcèlement sexuel.

Récemment, Thalia Graves a émergé, déclarant avoir été brutalement violée dans les studios de Bad Boy Records en 2001. Selon sa plainte, elle aurait été droguée et filmée à son insu par ses agresseurs.

Éléments troublants révélés

Des images de vidéosurveillance, intégrées dans la couverture médiatique de l'affaire, montrent P. Diddy agressant Cassie dans un couloir d'hôtel en 2016. Son avocat admet que son client a eu un comportement inacceptable, mais P. Diddy tente de se défendre face aux accusations.

Enquête fédérale en cours

En plus des accusations d'agressions sexuelles, P. Diddy fait face à une enquête fédérale pour traite d'êtres humains. Des perquisitions ont été menées dans plusieurs de ses propriétés en Californie et en Floride. Il a rejeté ces allégations, les qualifiant d'« accusations horrifiantes » cherchant à exploiter sa célébrité.

L’arrestation et la réponse judiciaire

Arrêté le 17 septembre, ses antécédents sont dépeints comme étant rythmés par des abus de femmes sous son influence, selon les accusations. Le procureur fédéral a décrit un système de violence pour forcer la soumission de ses victimes. L'acte d'accusation allègue que P. Diddy a mis en place un réseau criminel cherchant à exploiter sexuellement des femmes.

De nouveaux témoignages émergent

Après son arrestation, un avocat a ouvert une ligne d'écoute qui a reçu plus de 3 285 demandes de personnes se disant victimes ou témoins des abus de P. Diddy. Avec 120 victimes identifiées, les enquêteurs continuent d'explorer 100 autres cas potentiels.

Une détention prolongée

Malgré une offre de 50 millions de dollars pour sa libération sous caution, le juge a choisi de le maintenir en détention. Sean Combs, qui tentait de restaurer son image ces dernières années sous le nom de Brother Love, se retrouve désormais face à des décennies de succès musical entachés par des allégations de violences qui le hantent depuis les années 1990.

L'affaire continue d'évoluer et soulève de nombreuses questions sur le comportement des célébrités et la protection des victimes dans l’industrie de la musique.