Dans le monde de l'aviation, la satisfaction des pilotes est un indicateur essentiel de la qualité des compagnies aériennes. Pour la seconde fois, l'European Cockpit Association (représentant 40 000 pilotes en Europe) a publié son classement social des compagnies aériennes, prenant en compte des critères tels que les conditions de travail, le dialogue social, la rémunération et l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

À la surprise générale, c'est la compagnie néerlandaise KLM qui a remporté la première place avec un impressionnant score de satisfaction de 97%, devançant ainsi Air France, qui se classe deuxième avec 94%. Les pilotes ont salué KLM pour ses excellentes conditions de travail et ses solides relations avec le syndicat néerlandais VNV.

Le podium est complété par la compagnie islandaise Icelandair, qui obtient la médaille de bronze, suivie de près par Transavia, la filiale d'Air France, qui se place cinquième avec 90% de satisfaction. Ce classement met en lumière les standards élevés de certaines compagnies, tout en révélant les faiblesses d'autres.

Derrière ces lauréats, SmartLynx, une compagnie lettone, se classe tristement dernière avec seulement 20% de satisfaction, étant la seule à figurer dans la catégorie "social junk". Les pilotes s'indignent des conditions de travail difficiles et de l'absence de dialogue social. La compagnie est également critiquée pour sa stratégie de recrutement à travers des agences extérieures à l'UE afin d'échapper à certaines réglementations. Buzz, une autre compagnie en difficulté en Pologne, n'est pas loin derrière avec 23%.

Parmi les compagnies low-cost, Vueling se distingue à la 10e place avec 82% de satisfaction, tandis qu'Easyjet occupe la 14e position avec 78%. En revanche, Ryanair ne figure qu’à la 40e place avec un médiocre 42%, attirant de vives critiques sur ses méthodes de travail et le manque de soutien social pour ses employés.

Ignacio Plaza, secrétaire général de l'ECA, rappelle que ce rapport doit servir de signal d'alarme pour le secteur aérien : "Si des compagnies continuent à exceller, beaucoup d'autres ne respectent pas encore les normes sociales. Notre but est d'éclairer à la fois les bonnes pratiques et les chantiers à améliorer, permettant ainsi aux pilotes et aux passagers de faire des choix éclairés".

Avec des standards éthiques qui évoluent rapidement dans le secteur, cette enquête pourrait bien influencer les choix des voyageurs lors de leur prochain vol.