Affaires

Les députés prolonge l'utilisation des titres-restaurant dans les supermarchés jusqu'en 2026

2024-11-20

Auteur: Julie

Les députés viennent de voter une prolongation importante de l’usage des titres-restaurant dans les grandes surfaces, soulagé de voir que 5,4 millions de salariés en bénéficieront encore pour leurs courses quotidiennes. Initialement, la loi limitait l'utilisation de ces titres de paiement, cofinancés par les employeurs et employés et dotés d’un montant de 1,5 milliard d’euros d’exonérations fiscales, uniquement aux produits prêts à consommer.

Cependant, avec une inflation galopante et la montée du coût de la vie, le Parlement avait voté en août 2022 une dérogation élargissant l’utilisation des titres-restaurant à presque tous les produits alimentaires. Ce dispositif temporaire devait expirer le 31 décembre 2024, mais le 20 novembre, les députés ont décidé de prolonger cette mesure jusqu’au 31 décembre 2026.

C'est un geste qui, bien que critiqué par les restaurateurs, a reçu un large soutien des élus de tous bords qui voient là un moyen de défendre le pouvoir d’achat des Français. Les débats au sein de l’Assemblée ont tourné autour de la durée de cette prolongation : certains plaidaient pour une pérennisation totale, tandis que d’autres, comme Anne-Laure Blin, ont proposé un prolongement d'un an seulement. Finalement, les élus ont opté pour un report de deux ans, en attendant que le Sénat examine la question.

Le ministre en charge de la consommation, Laurence Garnier, a promis une refonte complète des titres-restaurant à partir de janvier 2025. Elle a évoqué plusieurs pistes de réforme, notamment la dématérialisation totale des titres, un double plafonnement et la facilitation des dons alimentaires.

La part des restaurateurs dans ce marché, qui représente 9 milliards d’euros, continue de diminuer. En effet, celle des supermarchés est passée de 25 % à 33 %, tandis que les restaurateurs voient leur part tomber à 40 %, un recul préoccupant qui serait à l’origine d'une perte de 550 millions d’euros de chiffre d’affaires. Cette situation amène donc les restaurateurs à exiger une augmentation du plafond journalier de dépense en titres-restaurant, qui est fixé à 25 euros actuellement. En parallèle, les commissions perçues par les quatre grands émetteurs de titres-restaurant (Edenred, Pluxee, Natixis-Swile et Up) qui contrôlent 99 % du marché sont également pointées du doigt par les acteurs de la restauration.