Un enjeu stratégique au cœur des tensions entre les superpuissances

Le canal de Panama, véritable artère du commerce mondial, est au centre d'un bras de fer entre les États-Unis et la Chine. Long de 80 kilomètres, ce passage est crucial puisque 6 % des transactions globales et près de 40 % des conteneurs américains y transitent. Cependant, sa gestion échappe aujourd'hui aux États-Unis, étant contrôlée par la Panama Ports Company, une entité hongkongaise.

Un accord qui remet les pendules à l'heure

Avec l'autorisation récente pour le déploiement de troupes américaines dans la région, les États-Unis marquent leur territoire. Ce partenariat, révélé par l'Agence France-Presse, représente une concession significative accordée à Washington, suite à un accord bilatéral signé le 10 avril.

Entraînements et missions humanitaires, mais pas de bases permanentes

Bien que la création de bases militaires soit exclue, cette mesure est un retour à une époque où les États-Unis disposaient de bases militaires au Panama, avant de céder le canal en 1999. Les troupes américaines pourront effectuer des entraînements, mener des actions humanitaires et des exercices de coordination dans des installations désignées par l'accord.

Trump et la reconquête du canal de Panama

Lors d'une récente visite, Pete Hegseth, le responsable du Pentagone, a affirmé que les États-Unis étaient en train de "récupérer le canal". Cette déclaration témoigne des ambitions impérialistes du président Trump, qui n'hésite pas à évoquer la possibilité de reprendre le contrôle d'une infrastructure construite par les États-Unis en 1914.

La résistance panaméenne face à l'hégémonie américaine

Le président panaméen, José Raul Mulino, a exprimé sa fermeté face aux demandes américaines de rétablissement de bases militaires. "Vous voulez mettre le feu au pays ? Ce canal est et restera panaméen", aurait-il répondu.

Des réactions vives dans le pays

Cette décision des États-Unis suscite des inquiétudes parmi la population. Des manifestations ont éclos, dénonçant une atteinte à la souveraineté nationale. Des leaders syndicaux, comme Saúl Méndez, voient dans cet accord un acte de trahison.

Conclusion : Un futur incertain pour le Panama

Alors que le Panama tente de naviguer entre ses relations avec les superpuissances, la situation s'annonce complexe. Avec des enjeux de souveraineté et de contrôle géostratégique en jeu, le petit pays d'Amérique Centrale se retrouve une nouvelle fois au cœur d'un grand conflit international.