Nation

Levée du blocage à l'université Bordeaux-Montaigne : une intervention policière controversée

2025-04-11

Auteur: Julie

La fin d'une occupation de trois semaines

Après trois semaines de blocage mené par des étudiants en colère contre les coupes budgétaires, l'université Bordeaux-Montaigne a retrouvé son calme. Ce vendredi 11 avril, une intervention policière a été demandée par la présidence pour mettre fin à cette occupation. Alexandre Péraud, le président de l'université, a reconnu que cette décision aura des échos variés : "Certains y verront un soulagement, d'autres un acte autoritaire."

Des étudiants en colère face à la répression

Des photos circulant sur Instagram montrent des dizaines de policiers déployés devant l'établissement. L'assemblée générale des étudiants a dénoncé l'envoi de 60 agents à l'aube pour déloger ceux qui avaient majoritairement voté pour cette occupation. Ils ironisent : "C'est ça, la démocratie ?" Un appel à une nouvelle assemblée a été lancé pour discuter des violences supposées subies durant l'intervention.

Les raisons de la mobilisation

Le blocage a été déclenché par des griefs sérieux : l’inquiétude croissante concernant la sécurité des étudiants, la dégradation des infrastructures et la menace sur l'obtention des diplômes. Bordeaux-Montaigne, avec ses 17 000 étudiants, fait face à des enjeux majeurs, particulièrement liés à une réduction budgétaire dans l'enseignement supérieur estimée à plus d'un milliard d'euros.

Un soutien mitigé des syndicats

Des syndicats comme l'Union étudiante Bordeaux et l'UNEF Bordeaux ont exprimé leur soutien aux étudiants, tout en reconnaissant une fatigue généralisée et un mécontentement croissant parmi étudiants et enseignants. Ils alertent sur une situation qui semble inextricable, malgré les tentatives de dialogue.

Conclusion : un climat de tension persistante

Les événements à Bordeaux-Montaigne soulignent la fragilité de la situation dans l'enseignement supérieur face aux coupes budgétaires paralysantes. Les étudiants, soutenus par certains syndicats, demeurent en alerte, prêt à agir de nouveau si la situation ne s'améliore pas. Le défi reste de rétablir un dialogue constructif dans un climat de mécontentement croissant.