Les gendarmes de Loire-Atlantique ont été particulièrement occupés lors de ce premier week-end d'octobre. Malgré des températures plus fraîches, deux rave-parties se sont tenues dans la nuit de samedi 5 à dimanche 6 et ont rassemblé environ 600 personnes à Legé et Guenrouët, située à une quarantaine de kilomètres au nord de Nantes. Ces événements clandestins auraient pu se poursuivre sans encombre si un incident inattendu n'était pas survenu.

À Guenrouët, les fêtards s’étaient réunis dans un endroit très isolé, éloigné des habitations. Cependant, la fête a pris une tournure inattendue lorsqu'un participant a découvert que les pneus de son véhicule étaient crevés vers trois heures du matin. Dans un élan de désespoir, il a fait appel à un dépanneur, qui, intrigué par la situation nocturne, a informé les gendarmes de la manifestation illégale. À leur arrivée, les militaires ont trouvé environ 300 personnes en train de célébrer dans un champ privé, à quelques pas de la route D164.

Il s'agit apparemment de la première rave-party à avoir lieu à cet endroit, a souligné le maire de Guenrouët, Frédéric Millet. Le propriétaire du terrain et le locataire prévoient de porter plainte, désespérés par l'utilisation abusive de leur propriété. « L’exploitant n’a pas du tout donné son accord pour cette utilisation du terrain. Il a maintenant quelques hectares ravagés », a regretté le maire.

Les opérations des gendarmes ont également conduit à l'établissement de près de 130 procès-verbaux à Guenrouët et Legé, où d'autres fêtards s'étaient rassemblés sans autorisation. Bien que la situation ait été maîtrisée sans violence, un participant en état d'ivresse a été appréhendé au village de Guenrouët, errant après la fête.

En amont, la préfecture de Loire-Atlantique avait pris un arrêté interdisant tous les rassemblements festifs à caractère musical pour le week-end du 4 au 7 octobre, soulignant le cadre strict imposé par les autorités pour éviter ce type d'événements qui peuvent parfois dégénérer. Ces faits soulignent également la nécessité d'une vigilance constante de la part des forces de l'ordre face à des manifestations intempestives, surtout à l'approche de l'hiver où les fêtards cherchent des échappatoires à la grisaille ambiante.