Nation

Manifestations contre le racisme : un samedi marqué par la controverse autour de LFI

2025-03-22

Auteur: Chloé

Des milliers de personnes se sont rassemblées ce samedi à travers la France pour manifester contre le racisme, à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale célébrée le 21 mars par l'ONU. Des centaines de syndicats et d'associations locales et nationales ont organisé des événements pour dénoncer les actes racistes, avec la Ligue des droits de l'Homme soulignant l'«augmentation alarmante» de ces actes.

Cependant, l'attention s'est rapidement détournée de ces manifestations en raison d'une polémique entourant La France Insoumise (LFI). À l'origine de la controverse, un visuel controversé montrant le visage de Cyril Hanouna, animateur de télévision, qui a été créé grâce à une intelligence artificielle. Ce visuel, exhibant une expression jugée agressive, a suscité des critiques acerbes, faisant écho à des affiches antisémites des années 1930, entraînant la colère d'une partie de l'opinion publique.

Face à la levée de boucliers, Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a réagi en critiquant les médias et ceux qui profitaient de la polémique pour attaquer son mouvement. Il a d'ailleurs affirmé lors d'un meeting à Brest que ses détracteurs avaient des racines dans l'extrême droite, tentant ainsi de se démarquer de telles accusations.

Les syndicats ont exprimé leur déception face à cette situation, notamment Sophie Binet, la leader de la CGT, qui a décrié la diffusion d'affiches jugées inacceptables. Elle a également affirmé que de nombreuses associations consacrées à la lutte contre l'antisémitisme seraient présentes sur le parcours, ce qui souligne leur volonté de distancer leurs actions des tensions générées par LFI.

Julie Ferrua, représentante du syndicat Solidaires, a également critiqué le manque de respect des Insoumis envers les véritables organisateurs de la mobilisation. Sa déclaration a conduit à des discussions concernant la possibilité pour son syndicat de se retirer des manifestations.

Alors que les tensions demeurent palpables, les autorités prévoient la participation de 50 000 à 60 000 manifestants dans toute la France, dont 10 000 à 20 000 à Paris. Les forces de l'ordre s'inquiètent de potentielles dégradations et affrontements, une situation qui rappelle les mobilisations sociales tumultueuses passées. La mobilisation contre le racisme, qui devrait se dérouler pacifiquement, pourrait néanmoins être assombrie par ces polémiques internes et les divergences au sein des mouvements progressistes.