Samedi soir a marqué un nouveau drame à Marseille. Deux hommes ont perdu la vie et quatre autres ont été blessés dans une fusillade meurtrière survenue dans la cité des Iris, située dans le 14e arrondissement de la seconde plus grande ville de France. Ce tragique événement s'est produit peu après 23 heures selon les sources policières citées par l'AFP.

Les victimes, toutes des hommes âgés de 25 à 35 ans, se trouvaient à l'intérieur d'un local associatif lorsqu'un tireur a ouvert le feu avec un fusil d'assaut, apparemment un modèle de type Kalachnikov. Les deux premiers hommes ont été déclarés décédés sur place, marquant ainsi une nouvelle perte tragique dans un quartier déjà touché par la violence.

Un véhicule, suspecté d'appartenir aux assaillants, a été découvert incendié peu après dans le même secteur, mais son lien direct avec la fusillade demeure incertain. Le parquet de Marseille n'a pas encore fourni d'informations détaillées sur cette affaire, laissant planer un doute sur l'identité des assaillants et leurs motivations.

Le mobile de cette fusillade reste également obscur. Cependant, la cité des Iris, comme de nombreuses autres dans les quartiers nord de Marseille, est souvent le théâtre de violences liées à la pauvreté et aux trafics de drogues. Ce n'est pas un incident isolé. En effet, le 10 juillet dernier, un autre jeune homme avait été abattu dans cette même cité, dans ce qui semblait être un "narchomicide", des homicides qui se déroulent généralement sur fond de trafic de stupéfiants.

L'année 2023 a été marquée par une recrudescence des violences liées au trafic de drogue, avec un chiffre alarmant de 49 morts. Cependant, une certaine amélioration a été constatée en 2024, avant cette fusillade, où l'on dénombrait 13 décès liés à des actes similaires, dont 9 causés par des narchomicides confirmés par le parquet.

Cette tragédie soulève des questions pressantes sur la sécurité et le manque de ressources dans ces zones, et rappelle la nécessité d'une action urgente pour combattre la violence endémique et offrir des alternatives aux jeunes souvent piégés dans ce cycle infernal.