Maximiser la Dépression Maritime : Comment les Navigateurs Comptent en Profiter
2024-11-23
Auteur: Michel
Les marins sont en pleine effervescence alors qu'une dépression en provenance du Brésil se profile à l'horizon, augmentant l'adrénaline au sein de la course. « L’enjeu du moment est d’être le plus rapide possible pour profiter au maximum de la dépression qui arrive du Brésil, et surtout, de rester dans cette condition le plus longtemps possible », explique Nicolas Lunven de l'équipe Holcim – PBR. Depuis hier soir, il navigue à plus de 20 nœuds, attendant avec impatience de bénéficier de ces vents favorables dès demain, entre Salvador de Bahia et Rio de Janeiro.
Les conditions météorologiques sont excellentes, comme le souligne Christian Dumard, consultant météo de la course. Contrairement à d'autres saisons, cette dépression est prévue pour toucher les navigateurs beaucoup plus tôt sur leur parcours, offrant la possibilité de réduire des temps de course précédemment établis. « Nous pourrions enregistrer des temps record autour du cap de Bonne Espérance », affirme Dumard, bien que les prévisions restent délicates.
En effet, Paul Meilhat de l'équipe Biotherm rappelle qu'« il serait prématuré de croire que cette dépression nous mènera tout droit vers les fameuses Quarantièmes Rugissants ». Les modèles météorologiques sont toujours incertains au-delà de quatre jours, ce qui pourrait conduire les navigateurs à faire face à des situations imprévisibles.
Certaines équipes, comme celle de Benjamin Dutreux (GUYOT environnement – Water Family), choisissent de revenir progressivement vers l'Est pour garder un vent, même si celui-ci est moins fort. Ils passent ainsi devant d'autres concurrents, tels que Samantha Davies (Initiatives-Cœur) ou Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence), qui restaient plus à l'Ouest.
Les navigateurs doivent faire face à une division croissante dans la flotte. Damien Seguin (Groupe APICIL), Louis Burton (Bureau Vallée) et Isabelle Joschke (MACSF) se préparent mentalement à une lutte intense. « C’est difficile de prévoir la meilleure stratégie, car la situation actuelle est loin d’être claire. Il y aura des opportunités de se faufiler, mais il faut surtout éviter de se faire piéger par des zones calmes, appelée pétole. On risque de subir des écarts significatifs dans les classements », prévient Joschke.
Actuellement, environ 500 milles séparent le peloton de tête des autres navigateurs, avec certains ayant enfin surmonté le Pot-au-Noir, à l'exception de Szabolcs Weöres (New Europe).
Alors que la compétition continue, la vigilance des skippers est primordiale. Restez à l’écoute pour connaître le dénouement de ces manœuvres, car chaque décision pourrait s’avérer cruciale dans cette aventure maritime palpitante!