
Meurtre de Thomas à Crépole : Zemmour conteste sa condamnation pour « injure raciale »
2025-03-26
Auteur: Emma
Éric Zemmour, le chef de file de Reconquête, a annoncé ce mercredi 26 mars qu'il allait faire appel de sa condamnation pour « injure raciale ». Il a exprimé sa déception sur les réseaux sociaux, déclarant : « La justice m’a condamné pour avoir dit : 'Ce sont toujours les Thomas qui tombent et ce sont toujours les Chahid qui les tuent' ». Zemmour a également évoqué une justice qu’il considère aveugle à la réalité des événements tragiques qui secouent le pays.
« Il est inadmissible que la vérité soit ainsi étouffée en France », a-t-il ajouté avec indignation. Ce jugement, selon lui, prend une importance symbolique, notamment dans un contexte où Thomas a été tué par des assaillants qui l’ont qualifié de « sale gwer » ou « sale blanc » en arabe. Zemmour a dénoncé le racisme anti-blanc et a souligné que, dans sa vision, ceux qui luttent contre ce racisme sont souvent punis par les autorités.
Le drame s’est produit dans la nuit du 18 au 19 novembre 2023, lorsqu'un adolescent de 16 ans, Thomas, a été mortellement blessé lors d'une violente altercation entre des jeunes de Crépole et d'autres venant d'un quartier sensible de Romans-sur-Isère. Ce meurtre a provoqué une onde de choc et une vague d'indignation à travers la France, mobilisant les consciences sur les questions de violences urbaines et de racismes.
Le 30 novembre 2023, lors d’une interview sur RMC, Zemmour a critiqué les médias et les autorités pour leur traitement du meurtre de Thomas, le qualifiant de « fumée » par rapport à d'autres tragédies causées par des bandes qu'il qualifie de « racailles arabo-musulmanes ». Il a soutenu que le pays est divisé, avec deux peuples et deux jeunesses opposées, celles de Thomas et celle de Chahid, l’un des suspects impliqués.
Ces déclarations ont suscité des réactions diplomatiques, entraînant des signalements de la part du Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, SOS Racisme, ainsi que de plusieurs députés issus de La France Insoumise. Face aux enquêteurs, Zemmour a défendu sa liberté d'expression, rejetant le caractère injurieux de ses propos.
Le tribunal correctionnel de Paris a jugé que Zemmour avait tenu des discours incriminants, reliant l’origine des individus à leurs prénoms et stigmatisant des groupes en raison de leurs origines. Les juges ont affirmé que l’ancien journaliste avait véhiculé un discours de haine dangereux, surtout dans un climat où les tensions sociales étaient palpables et où des violences étaient à craindre.
Malgré cela, le tribunal a abandonné d’autres accusations envers Zemmour, où il aurait utilisé des termes jugés clivants autour des notions d'« invasion » et d'« islamisation ».