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« Négociations secrètes ou soutien infaillible ? Le gouvernement français sous le feu des critiques après la déclaration sur l'immunité de Nétanyahou »

2024-11-27

Auteur: Louis

Une tempête politique s'est abattue sur le gouvernement français

Après que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, ait affirmé que le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, bénéficierait d’une « immunité » en cas de visite en France, malgré un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI), une colère massive s'est immédiatement levée au sein de la gauche et des organisations non gouvernementales.

Des critiques virulentes de la gauche

David Guiraud, député de La France insoumise, a reproché au ministre « de s'enliser dans la boue du génocide ». De son côté, Manuel Bompard, coordinateur du parti, a qualifié cette position de « scandaleuse », arguant qu'elle constituait un soutien à une personne poursuivie pour crimes de guerre. Il a souligné que cette prise de position fragiliserait encore davantage le droit international.

Les réactions indignées ne se sont pas fait attendre

Sabrina Sebaihi, députée écologiste, a dénoncé le communiqué, qualifiant la situation de « honteuse ». Marine Tondelier, secrétaire générale des Écologistes, a averti que cela compromettait la justice internationale, bâtie laborieusement depuis des décennies. Le secrétaire général du Parti socialiste, Olivier Faure, a également insisté sur le fait que « la France ne doit avoir qu'une seule boussole : celle du droit international ».

La défense du Quai d'Orsay

Cette défense repose sur le fait qu'Israël ne reconnaît pas la CPI, et donc, selon cette logique, Nétanyahou ne pourrait être arrêté en France, malgré le mandat d'arrêt. Cependant, cette interprétation a suscité le scepticisme chez de nombreux juristes. BéNédicte Jeannerod, directrice France de Human Rights Watch, a affirmé : « Il n'y a pas d'immunité pour les crimes les plus graves, peu importe le statut d'un pays par rapport à la CPI ».

Critiques d'Amnesty International

Amnesty International a également introduit des critiques concernant les engagements de la France en tant qu'État partie à la CPI, rappelant que la France n'avait pas pris le même ton face au mandat d'arrêt de Vladimir Poutine émis le 17 mars 2023.

Incohérence dans la position française

Marine Tondelier a souligné une incohérence dans la position française, se demandant si cela signifiait que Poutine ne serait pas arrêté s'il se rendait à un événement à Paris.

Des révélations du journal israélien Haaretz

Les révélations du journal israélien Haaretz ont ajouté une couche de complexité à cette affaire, indiquant que l'immunité de Nétanyahou faisait partie des négociations concernant un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Rima Hassan, eurodéputée France insoumise, a déploré que la France ait cédé aux exigences israéliennes.

Des engagements récents remis en question

Ce retournement de situation est d'autant plus choquant que plusieurs membres du camp présidentiel avaient récemment affirmé leur engagement envers le droit international. Michel Barnier, lors d'une séance à l'Assemblée nationale, avait affirmé que la France respecterait rigoureusement ses obligations.

Des questions inquiétantes sur la position de la France

Mais la déclaration de Barrot soulève des questions inquiétantes sur la réelle position de la France face aux enjeux du droit international, et sur ses priorités diplomatiques.

Le débat sur l'immunité de Nétanyahou reste ouvert

Les critiques s'intensifient, et les citoyens commencent à s'interroger : la France est-elle prête à sacrifier son intégrité sur l'autel des relations diplomatiques ? Une chose est sûre, le débat sur l'immunité de Nétanyahou semble loin d'être clos.