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Pakistan : des milliers de partisans d'Imran Khan envahissent les rues d'Islamabad, une crise majeure en cours !

2024-11-25

Auteur: Marie

Des milliers de fervents partisans de l'ex-premier ministre Imran Khan se dirigeaient ce mardi vers Islamabad, déterminés à exiger la libération de leur leader, actuellement incarcéré. Les manifestations ont rapidement dégénéré, la police réagissant avec des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Selon les derniers rapports, une tragédie a eu lieu : un policier a été tué et neuf autres sont gravement blessés, laissant planer un climat d'angoisse et d'incertitude sur la capitale.

Face à cette situation explosive, les autorités ont mobilisé plus de 20 000 membres des forces de sécurité, transformant Islamabad en véritable forteresse. Le ministre de l'Intérieur, Mohsin Naqvi, a averti de manière ferme que tout manifestant tentant d'atteindre D-Chowk, le point névralgique de cette mobilisation, serait arrêté.

Les manifestants ont commencé leur marche depuis le week-end dernier, en provenance principalement des provinces du Pendjab et du Khyber-Pakhtunkhwa, qui sont des bastions du Tehreek-e-Insaf (PTI), le parti d'Imran Khan. Après plus de 48 heures de marche, ces partisans sont aujourd'hui aux portes de la capitale, où se trouvent toutes les institutions politiques et la prison où Imran Khan est détenu.

Pour faire face à cette situation sans précédent, Islamabad a mis en place l’« article 144 », interdisant tout rassemblement de plus de quatre personnes pour deux mois, tandis que le Pendjab a pris des mesures similaires pour une période de trois jours. Le quotidien Dawn s'interroge sur l'imminence d'un conflit et critique le déploiement massif de containers à travers la ville, transformant Islamabad en « Contenairistan ». Les écoles restent fermées et les autorités ont annoncé des coupures d'Internet dans les zones à risque.

La Commission pakistanaise des droits humains a dénoncé ces actions restrictives, soulignant qu'elles affectent particulièrement les travailleurs journaliers qui dépendent de la liberté de mouvement. En parallèle, les partisans d'Imran Khan, loin de se laisser intimider, affirment leur détermination à aller jusqu'au bout. Un fervent sympathisant, Kalat Khan, s'est exprimé : « Nous sommes prêts à nous sacrifier pour lui ». De plus, le chef du gouvernement du Khyber-Pakhtunkhwa a lancé un appel à ses électeurs pour qu'ils s'installent à Islamabad jusqu'à ce qu'Imran Khan soit libéré.

Imran Khan, qui a exercé le pouvoir de 2018 à 2022, est actuellement confronté à diverses accusations, dont la corruption et l'incitation à la violence. La situation est d'autant plus préoccupante qu'un panel d'experts de l'ONU a qualifié sa détention d'« arbitraire », appelant à sa libération immédiate.

Alors que l'on assiste à une intensification des tensions, la communauté internationale observe de près cette situation inédite qui pourrait avoir des répercussions majeures non seulement sur la stabilité du Pakistan mais également sur la région. Reste à savoir si ces manifestations peuvent conduire à un changement significatif ou si elles ne sont que le prélude à un affrontement encore plus violent.