Le procès concernant les allégations d'emplois fictifs d'assistants parlementaires européens du Rassemblement national (RN) s'est conclut ce mercredi. La présidente du tribunal a annoncé que le jugement sera rendu le 31 mars à 10h, plongeant dans l'incertitude l'avenir politique de plusieurs figures emblématiques du parti, dont Marine Le Pen et Louis Aliot.

Lors de cette séance, Marine Le Pen a été invitée à s'exprimer une dernière fois, comme l'ont été les 24 autres co-prévenus. Toutefois, elle a choisi de ne pas faire de commentaire additionnel avant le verdict.

Il est important de rappeler que le ministère public a formulé des réquisitions sévères à l'encontre des responsables du RN, accusés d'avoir orchestré un système illégal pour détourner des fonds européens. Le procureur a demandé 18 mois de prison pour Louis Aliot, dont 12 avec sursis, en plus d'une amende de 30 000 euros et une inéligibilité de trois ans, avec application immédiate même en cas d'appel. Cela pourrait le contraindre à abandonner ses fonctions au conseil municipal et départemental dès le début de l'année 2025.

Quant à Marine Le Pen, elle fait face à des accusations sérieuses qui pourraient lui valoir cinq ans de prison, dont trois avec sursis, et une amende se chiffrant à 300 000 euros, ainsi qu'une inéligibilité de cinq ans également effective immédiatement.

La gravité des accusations et des réquisitions soulève des questions sur l'impact de ce procès sur l'avenir du Rassemblement national, notamment à quelques mois des élections présidentielles. Les soutiens de Le Pen affirment que ces poursuites sont motivées par des considérations politiques, tandis que ses adversaires y voient une nécessité de rendre des comptes pour les dérives du parti. Restez connectés pour la suite de cette affaire qui pourrait profondément bouleverser le paysage politique français.