Nation

Procès des Violences Inimaginables à Mazan : Dominique Pelicot face à ses Démons

2024-10-03

Auteur: Chloé

"Je ne peux pas comprendre pourquoi j'ai agi ainsi. Tout ce que je sais, c'est que j'ai trahi Gisèle." Devant la cour criminelle du Vaucluse, Dominique Pelicot est accusé d'avoir drogué, violé et livré son ex-épouse Gisèle Pelicot à des dizaines d'hommes pendant dix longues années. Le 3 octobre, il n'a pas réussi à fournir une explication satisfaisante à ses actes révoltants.

Interrogé sur les dégâts causés à sa famille, il avoue : "Depuis quatre ans, avec des psychologues et psychiatres, j'ai réalisé l'ampleur de ma trahison. Pourquoi ai-je fait cela ?", se demandant ce qui a pu le pousser à de telles atrocités.

Dominique Pelicot a nié avoir traité sa femme comme une marchandise. "Je suis toujours fier d'elle, c'est une personne formidable", a-t-il déclaré. Puis, en proie à ses contradictions, il avoue : "Il se peut que j'aie agi comme si elle était un objet. Je travaille encore pour comprendre pourquoi."

Lors de son interrogatoire par son avocate Béatrice Zavarro, l'accusé a reconnu avoir eu des fantasmes égoïstes, ne pensant qu'à lui-même et non à sa compagne et surtout, non aux souffrances infligées. "Je l'ai mise en danger, je n'ai pas pensé à elle."

Tentant de trouver des justifications, Pelicot a évoqué son passé tragique : "Dans chaque homme, il y a un démon. Le mien est né de mon enfance," faisant référence à une expérience traumatisante qu'il dit avoir vécue à l'âge de neuf ans. "Mon seul regret depuis mon arrestation, c'est de ne pas être mort en 2002", confesse-t-il, se remémorant une opération chirurgicale qui aurait pu lui coûter la vie.

Ce procès soulève des questions effroyables sur la nature humaine, et les experts s'interrogent : comment un individu peut-il infliger tant de souffrances à un être cher ? La société attend une réponse, mais le mystère de la cruauté de Pelicot demeure entier. Les experts en psychologie pénitentiaire affirment que des cas comme celui-ci révèlent des blessures profondes que la société doit apprendre à reconnaître et à traiter. La transformation et la prévention de telles tragédies commencent par une prise de conscience collective.