Nation

Procès des viols de Mazan : cinq accusés se livrent dans "Sept à Huit"

2024-09-29

Auteur: Emma

Depuis dix jours, la cour criminelle du Vaucluse accueille les témoignages troublants des cinquante co-accusés du procès des viols de Mazan. Pour la première fois, cinq d'entre eux s'expriment ouvertement. Dans l'émission "Sept à Huit", ils reviennent sur les événements sordides impliquant Gisèle Pelicot, qui a été droguée par son mari, Dominique Pelicot.

Les accusations pèsent sur un groupe d'hommes poursuivis pour avoir violé Gisèle, alors qu'elle était inconsciente. Cette affaire, qui s'est déroulée entre 2011 et 2020, suscite une vive émotion et une onde de choc à travers la France. Gisèle est maintenant devenue une figure emblématique de la lutte contre les violences sexuelles. "Grâce à vous tous, j'ai la force de mener ce combat jusqu'au bout", a-t-elle déclaré, exprimant son dévouement à toutes les victimes de violences sexuelles dans le monde.

Les accusés, dont les âges varient de 26 à 74 ans, ont été mis en relation avec Dominique Pelicot via un site de rencontres aujourd'hui fermé, Coco.fr. Ce dernier aurait provoqué des rencontres avec différents hommes, leur faisant croire à un jeu érotique. Selon les témoignages, Dominique donnait des instructions claires, laissant entendre que sa femme serait ''endormie'' et se réveillerait lors des actes.

Certains accusés tentent de minimiser leur responsabilité, arguant qu'ils pensaient participer à un jeu consensuel, mais ce qu'ils décrivent suggère une méconnaissance troublante des notions de consentement. Charles, un retraité, confesse avoir obéi aux ordres de Dominique, tandis que d'autres évoquent une manipulation claire de la part de ce dernier, qui semble avoir orchestré les scénarios sans prendre en compte l'état de fatigue et d'inconscience de Gisèle. "Il me disait quoi faire avec un ton directif", avoue Louis, un autre co-accusé.

Des preuves, y compris des vidéos accablantes, montrent que Gisèle se trouvait dans un état d'ébriété tel qu'elle ne pouvait pas consentir. Malgré tout, aucun des accusés n'a alerté la police sur les faits, et certains ont même réitéré leurs visites à la maison de Mazan, témoignant ainsi d'une absence de prise de conscience de la gravité de leurs actes.

Le procès des "50 de Mazan" s'annonce long et difficile, avec des répercussions potentielles pour chacun des accusés. La lutte pour la justice de Gisèle Pelicot continue ainsi de mobiliser l'opinion publique, soulevant des questions fondamentales sur le consentement et la responsabilité. Dans trois mois, nous devrions avoir une idée plus claire sur le verdict de cette affaire qui secoue la France.