Introduction

Un homme âgé de 27 ans sera jugé ce mercredi 2 octobre pour avoir menacé de mort le proviseur Maurice Ravel, désormais à la retraite, d'un lycée parisien. Ce proviseur, Philippe Le Guillou, avait été accusé de violence par une élève de BTS après lui avoir demandé de retirer son voile fin février. Suite à ces accusations, il a reçu de nombreuses menaces sur les réseaux sociaux, dont l'une la menaçait de le "brûler vif". Ces événements ont contraint Le Guillou à quitter son poste à la fin mars par crainte pour sa sécurité.

Démarche de Protection

Ce récul n’est pas qu’une décision hâtive. À 64 ans, et avec une vaste carrière au sein de l'Éducation nationale, Le Guillou a pris des mesures pour préserver sa sécurité, comme le souligne son avocat, Me Francis Lec. "Il est dans une constante inquiétude, hésitant même à sortir de chez lui", a-t-il confié à franceinfo.

Rappel Historique

La situation est d'autant plus alarmante qu'elle rappelle tristement l'affaire de Samuel Paty, où des faux témoignages avaient mené à des conséquences tragiques. Dans le cas de Le Guillou, la plainte déposée par l’élève pour violences a été classée sans suite, mais la pression sur les enseignants demeure intense. Le proviseur veut faire en sorte que d'autres éducateurs ne subissent pas le même sort. Son avocat souligne qu'il aspire à ce que la justice respecte et écoute davantage les enseignants victime de menaces.

Impact sur l'Éducation

Cette affaire soulève des questions sérieuses sur la sécurité des éducateurs dans un contexte où les réseaux sociaux peuvent amplifier des allégations sans fondement. En mi-mars, un autre auteur de menaces avait été jugé dans le Calvados, mais a été innocenté, un verdict qui a conduit le parquet à faire appel. Ce climat de peur et de menace sape l’autorité des enseignants et affecte le bon déroulement de l’éducation.