Science

Révolution dans les universités : des cours aménagés pour soulager les douleurs menstruelles !

2024-11-23

Auteur: Léa

«C’est vraiment bien, parce que beaucoup en souffrent, mais on en parle peu. On minimise, on dit que c’est normal, alors que t’as juste envie de rester allongée avec une bouillotte», explique Josephat, 20 ans, lorsqu’on lui annonce que son université de Rennes-II propose désormais de dispenser les étudiants souffrant de dysménorrhée de certains cours. C’est un problème qu’elle connaît bien : pour assister aux travaux dirigés (TD) obligatoires, elle est parfois contrainte de «s'bousiller de médicaments».

Depuis la rentrée 2024, l’université Rennes-II a rejoint un mouvement en pleine expansion : celui des établissements qui offrent un aménagement des études pour aider les personnes souffrant de douleurs menstruelles. L’université d’Angers a été pionnière en lançant cette initiative dès la rentrée 2023, suivie par des villes comme Rouen, Amiens, Toulouse-Jean-Jaurès, et Aix-Marseille. Actuellement, une quinzaine d’universités à travers la France mettent en place ce genre de dispositifs.

Emmanuelle Smirou, vice-présidente à l’égalité à Rennes-II, souligne l’importance de cette initiative : «Les autres établissements de la ville en discutent également. Il y a une forte demande de la part des étudiants dans toutes les universités.» Cette démarche vise à lever le tabou qui entoure les douleurs menstruelles, apportant ainsi un soulagement bienvenu pour les étudiantes concernées.

Dans une société où les menstruations sont souvent considérées comme un sujet tabou, ce changement dans le milieu universitaire représente une avancée majeure vers une plus grande reconnaissance des réalités menstruelles. Il existe des solutions variées pour atténuer les douleurs, allant des traitements médicamenteux aux remèdes naturels tels que le yoga et l'acupuncture. De nombreuses étudiantes se disent soulagées de voir que leurs douleurs sont enfin prises au sérieux. «C’est assez agréable de se sentir entendue», déclare Josephat, exprimant un sentiment partagé par beaucoup.

Face à cette avancée, d'autres universités pourraient bientôt emboîter le pas pour offrir le même soutien, permettant ainsi à un plus grand nombre d'étudiantes de poursuivre leurs études sans être limitées par des douleurs physiques.