Nation

Scandale à Toulouse : Un élu proche de Jean-Luc Moudenc accusé de manipulation

2024-11-24

Auteur: Léa

Un incident controversé a secoué la Bourse du Travail à Toulouse le 22 novembre, impliquant Samir Hajije, un conseiller municipal lié au maire Jean-Luc Moudenc. Selon ses dires, il aurait été "violemment tabassé" après avoir été empêché d'assister à une conférence organisée par la CGT, mais les choses ne semblent pas si simples.

Des témoins déclarent que Hajije, accompagné d’un petit groupe, a tenté d'interrompre le colloque traitant de l'autodétermination sahraouie, ce qui aurait conduit le service de sécurité de la CGT à le faire expulser pour comportement perturbateur. Cette version des faits a récemment été corroborée par le parquet, qui a classé l'affaire sans suite, soulignant que les vidéos de l'incident montrent simplement les vigiles repoussant ceux qui résistaient.

Le procureur de la République a révélé que les examens médicaux de Samir Hajije montrent peu de blessures, se limitant à une légère abrasion et quelques douleurs. De plus, il ne se serait vu prescrire que deux jours d'ITT (interruption temporaire de travail). En dépit des circonstances, Hajije a affirmé avoir été "roué de coups", une accusation que la CGT rejette catégoriquement, insistant sur le fait qu'il n'y a eu aucune agression.

Cette affaire jette une ombre sur le comportement de l'élu, qui a été vu, avec son groupe, adoptant une posture perçue comme intimidante. La présence du fils de l’ambassadeur du Maroc au Mexique dans ce groupe soulève également des questions sur le contexte de l'incident.

Alors que la tension entre la mairie et la CGT est déjà élevée, notamment concernant l'occupation de la Bourse du Travail, la situation pourrait avoir des répercussions politiques notables pour Hajije. Ce dernier avait déclaré être passé "par hasard" devant la Bourse alors qu'il se livrait à une "marche rapide", mais son explication semble de plus en plus suspecte.

L'avenir politique de Samir Hajije paraît désormais compromis, car une éventuelle contestation du classement sans suite pourrait lui coûter en crédibilité. Les observateurs se demandent s'il avait des motivations cachées pour entrer dans cette controverse, car le militantisme politique est souvent teinté d'intérêts personnels. Une déclaration de la mairie de Toulouse est attendue après la consultation des rapports de police, ce qui pourrait apporter plus de lumière sur cette affaire tumultueuse.