Le célèbre rappeur P. Diddy, déjà incarcéré pour trafic à des fins d'exploitation sexuelle, fait face à des accusations accablantes d'agressions sexuelles portées par plus de 120 victimes, incluant de nombreux mineurs. Ces nouvelles allégations ont été révélées ce mardi par des avocats américains, ajoutant une pression insoutenable sur l'artiste Sean 'Diddy' Combs, actuellement sous détention à New York en attendant son procès.

L'avocat Tony Buzbee, représentant ces victimes, a déclaré que le "mur du silence a été brisé et que les victimes osent enfin parler". Parmi ces 120 victimes, 25 étaient mineures au moment des faits, et elles cherchent maintenant à obtenir justice en intentant une action civile contre le rappeur.

Une ligne d'écoute a été mise en place pour les victimes potentielles, suite à l'arrestation de Sean Combs mi-septembre. Près de 3 285 appels ont été reçus, dont de nombreux provenant de personnes qui se disent victimes ou témoins des abus. Selon l'avocat Andrew Van Arsdale, au-delà des 120 victimes identifiées, il existe encore "plus de 100 autres cas" susceptibles de faire l'objet d'une procédure judiciaire.

Les problèmes juridiques de P. Diddy ont commencé l'année dernière avec les accusations de son ancienne partenaire, la chanteuse Cassie. Depuis lors, un nombre croissant de victimes présumées ont pris la parole, poussant le parquet fédéral de Manhattan à agir rapidement. Les charges contre lui comprennent des allégations telles que l'utilisation de son empire musical pour violer et agresser sexuellement ses victimes, ainsi que l'usage de drogues et d'alcool pour les contrôler.

Les témoignages recueillis révèlent une longue histoire de comportements prédateurs. Lors d'une conférence de presse à Houston, Me Buzbee a affirmé que 90 % des victimes présumées avaient été droguées avant d'être agressées. Les soirées organisées par le rappeur seraient devenues des lieux de violence où le refus de consommer de l'alcool pouvait mener à l'exclusion immédiate.

Un avocat a également souligné des cas particulièrement troublants, citant un garçon de neuf ans qui aurait été abusé sexuellement en promettant un contrat d'enregistrement avec le label de Combs, Bad Boy Records. Une autre victime, âgée de seulement 15 ans à l'époque, a relaté qu'elle avait été victime de viols en série après avoir été droguée lors d'une fête.

Ces révélations bouleversantes soulignent l'urgence d'un changement dans l'industrie de la musique, où de telles tragédies continuent de se produire dans l'ombre. Comment va réagir l'industrie musicale face à un tel scandale ? Les révélations continuent d'affluer, laissant présager une tempête sans précédent pour P. Diddy et ses complices.