Dans une révélation choc, la ministre déléguée chargée de l'énergie, Olga Givernet, a dénoncé publiquement cinq entreprises pour des irrégularités graves concernant les certificats d'économie d'énergie (CEE). Ce dispositif, mis en place en 2005, avait pour but d'encourager les fournisseurs d'énergie à financer des travaux visant à réduire la consommation d'énergie des particuliers ou des collectivités, en leur permettant d'améliorer l'isolation de leurs logements.

Lors d'une interview au Parisien, le 25 novembre, Givernet a ciblé les géants de l'énergie TotalEnergies et Dalkia, une filiale d'EDF. Mais ce n'est pas tout ! Trois autres acteurs du secteur, Sefe Energy, ainsi que les entreprises de services Hellio Solutions et Teksial, figurent également sur la liste des entreprises incriminées.

Affrontant les accusations, TotalEnergies et les autres sociétés ont rapidement nié les allegations de fraude, affirmant qu'il n'y avait eu aucune intention malhonnête. Toutefois, Sefe Energy, anciennement liée au géant russe Gazprom, est restée étonnamment silencieuse.

Les violations signalées par la ministre comprennent des demandes de certificats pour des travaux de rénovation qui n’ont jamais été réalisés ou dont les résultats n’étaient pas conformes aux objectifs de réduction d’énergie annoncés. De plus, des vérifications ont révélé des "fausses déclarations" de la part de ces entreprises, les incitant à surestimer les déperditions énergétiques d’un logement afin de récupérer plus de certificats.

Le Journal officiel du 26 novembre a publié des sanctions pour ces entreprises, incluant l'annulation d'une partie de leurs certificats d’économie d’énergie, ce qui pourrait leur coûter près de 6 millions d'euros. Les entreprises visées devront donc financer de nouvelles opérations de rénovation énergétique pour compenser ces pertes.

Ce scandale relance également la question de l’efficacité du dispositif des CEE, déjà critiqué pour sa complexité et son manque de résultats tangibles. Olga Givernet a promis que des mesures strictes seront mises en place pour s'assurer que la transition énergétique soit réellement bénéfique et transparente. En attendant, ce nouveau développement soulève des inquiétudes quant à l'intégrité du secteur de l'énergie en France.