Un incident incroyable est survenu le vendredi 21 mars : un train à grande vitesse AVE de la compagnie espagnole Renfe reliant Lyon à Barcelone a été immobilisé pendant sept heures près de Marseillan, entre Sète et Béziers, à cause d'une panne de son pantographe, ce dispositif essentiel qui assure l'alimentation électrique de la rame.

Habituellement, la SNCF est souvent critiquée pour ses retards, mais cette fois-ci, la Renfe a fait les frais d’un problème technique majeur. Les passagers, totalement démunis, ont signalé un manque d'informations frustrant de la part de la compagnie, qui opère en France depuis l'été 2023. Une passagère a même partagé son expérience avec Midi Libre, affirmant : « Ça a commencé par l’annonce d’un retard indéterminé, puis plus rien pendant des heures. »

La colère des voyageurs était palpable. « Des gens criaient, perdaient patience. On était livrés à nous-mêmes. Le pire, c’est le manque d’information », a-t-elle déclaré, soulignant la difficulté de respirer dans des wagons surchauffés, où certains passagers fumaient sans égard, tandis que d'autres, y compris des personnes âgées et une femme enceinte, souffraient particulièrement.

Finalement, à 1h du matin, le train a repris sa course vers Béziers, où les passagers ont dû changer de train pour continuer leur voyage. La Croix Rouge était présente sur place, distribuant des bouteilles d'eau pour tenter d'apaiser la frustration des usagers. Le périple s'est ainsi terminé à Barcelone avec près de 12 heures de retard.

La Renfe a ensuite expliqué l’origine de cette mésaventure, se référant à la panne technique. Bien qu'elle ait présenté ses excuses et proposé un remboursement de 50% du prix du billet, de nombreux passagers estiment que cette compensation est dérisoire au regard des désagréments subis. Il est à se demander si la compagnie espagnole prendra des mesures pour éviter que ce genre d'incident ne se reproduise à l'avenir. La question de la fiabilité des trains à grande vitesse dans la collaboration franco-espagnole se pose plus que jamais.