
Scandale : MediaTransports épinglée pour avoir snobé la promotion du livre de Jordan Bardella
2025-04-09
Auteur: Emma
La justice se prononce contre MediaTransports
Le mardi 8 avril, une décision explosive a été rendue par la justice : la régie publicitaire MediaTransports a été jugée "fautive" pour avoir refusé de promouvoir le livre de Jordan Bardella, intitulé "Ce que je cherche", publié par Fayard. Le tribunal des activités économiques de Paris a relevé qu'il s'agissait d'une "inexécution fautive du contrat" de diffusion publicitaire.
Un jugement qui fait du bruit
Le tribunal a rappelé que, bien que les gares doivent maintenir une "neutralité politique", les enjeux d'une campagne de communication pour un homme politique étaient parfaitement clairs. MediaTransports, qui gère la pub pour la RATP et SNCF, a justifié son refus en se basant sur la nature du livre, mais le tribunal a rétorqué que toutes les informations, y compris l’identité de l’auteur, étaient connues lors de la signature du contrat.
Bardella se réjouit de la décision
Suite à ce jugement, le président du Rassemblement National a exprimé sa satisfaction sur le réseau X, déclarant qu'il s’agissait d'une "belle victoire de la liberté d’expression contre les réflexes totalitaires de la gauche".
Une victoire pour les droits
La maison d'édition Fayard a également salué ce jugement, le qualifiant de renforcement des droits et de la liberté d'expression. Toutefois, la cour a rejeté la demande d’Hachette Livre d'exécution de la campagne sous peine d'amende.
Neutralité politique de mise
Alexandra Lafay, directrice de la communication de MediaTransports, a réagi en affirmant que le principe de neutralité politique dans les gares était maintenu. Selon elle, cette condamnation ne concernait que la procédure autour du refus de la campagne.
Un livre révolutionnaire dans le paysage éditorial
"Ce que je cherche" est un ouvrage marquant, étant le premier livre d'un responsable du RN publié par une grande maison d'édition. Fayard, quant à elle, fait partie du géant Hachette Livre, lui-même contrôlé par le groupe Vivendi, présidé par le milliardaire conservateur Vincent Bolloré.
Conclusion : une bataille pour l’expression
Ce jugement met en lumière les tensions qui existent autour de la liberté d’expression et des contraintes politiques dans les espaces publics, faisant de cette affaire un véritable cas d'école dans le paysage médiatique français.